Constat n Saoud Al-Fayçal a mis en garde contre le risque d'un «maelström d'instabilité et de violence» dans la région. Le ministre saoudien des Affaires étrangères, Saoud al-Fayçal, a renvoyé la balle à Israël dans les efforts de paix au Proche-Orient, pressant l'Etat hébreu de répondre à l'offre arabe, hier,vendredi, lors d'une intervention devant la presse à Washington. Le ministre saoudien, qui s'exprimait aux côtés de la secrétaire d'Etat américaine, Hillary Clinton, a implicitement rejeté l'appel que cette dernière a adressé aux Arabes, leur demandant de faire des gestes en vue de la normalisation des relations avec Israël afin de faire avancer la paix. «La question n'est pas de savoir ce que les Arabes vont proposer, la vraie question est que va proposer Israël en échange de l'offre globale de paix arabe», a dit le ministre saoudien à l'issue d'entretiens avec Mme Clinton. L'Arabie saoudite a lancé en 2002 une initiative appelant l'ensemble des pays arabes à établir des liens diplomatiques complets avec l'Etat hébreu en échange du retrait israélien de tous les territoires occupés depuis 1967 et de la création d'un Etat palestinien. Une initiative, soutenue par la Ligue arabe, appelle à la création d'un Etat palestinien en Cisjordanie et dans la bande de Gaza avec Jérusalem pour capitale. Mais, a souligné hier le ministre saoudien, lisant lentement un communiqué, «Israël n'a même pas répondu à la demande américaine de suspendre les implantations juives dans les territoires occupés que le président Obama a qualifiées d'illégitimes». Interrogé par un journaliste sur ce que l'Arabie saoudite ferait si le gouvernement Netanyahu prononçait le gel de la colonisation, il a botté en touche, répondant que la paix au Proche-Orient avancerait «non pas en faisant des gestes, mais en s'attaquant aux problèmes réels», nommément la fin de l'occupation israélienne et la création d'un Etat palestinien. Saoud Al-Fayçal a également accusé Israël de «tenter de détourner l'attention du cœur du problème» en se concentrant sur des questions secondaires, comme des problèmes d'aviation civile. «Ce n'est pas le moyen pour parvenir à la paix», a-t-il dit.. Il a estimé qu'une approche progressive du processus de paix ne marcherait pas et que la région a besoin d'une «approche globale» qui définisse d'emblée l'objectif final. Le prince a qualifié ses discussions avec Mme Clinton de «franches, honnêtes et ouvertes», le qualificatif de «franc» étant souvent l'expression de désaccords en termes diplomatiques.