Problème n Les touristes et autres visiteurs éprouvent toutes les peines du monde à dénicher une chambre au sein des établissements hôteliers existant, surtout les week-ends. Le développement du tourisme à Aïn Témouchent se trouve confronté à un sérieux problème de manque de structures d'accueil. Ce déficit se fait sensiblement sentir en période estivale avec l'afflux de touristes et de visiteurs. Beaucoup l'ignorent certainement, mais cette wilaya côtière ne compte qu'une dizaine d'établissements hôteliers, dont la plupart sont situés sur le territoire de la commune de Béni-Saf, dans un périmètre de 10 kilomètres environ. Au chef-lieu de wilaya, il n'existe que 3 hôtels : Bel Air 1, Bel Air 2 et Timgad. A Terga-Plage, une superbe station balnéaire, l'offre touristique se limite à un complexe de 160 lits. Les plages de Sbiât, El-Mordjane, Nedjma et autres Malouz sont, quant à elles, complètement dépourvues d'infrastructures. «Ici, on compte zéro hôtel», plaisante un homme d'un certain âge rencontré à la plage El-Mordjane. De fait, les touristes et autres visiteurs éprouvent toutes les peines du monde à dénicher une chambre au sein des établissements existants, surtout les week-ends. Même quand ils réussissent à en trouver, les prix ne leur conviennent pas du tout car ils sont trop élevés : il faut dépenser au minimum 3 000 dinars pour avoir droit à un lit, une douche et un petit déjeuner le matin. Contrairement aux autres wilayas du pays, Aïn Témouchent ne dispose pas de petits hôtels, ces établissements destinés au «petit peuple». Conséquence directe de cette situation, certains préfèrent se rabattre sur la location saisonnière. Mais, là aussi, les tarifs sont loin d'être à la portée de tout le monde. Jugez-en : un F3 meublé à Béni-Saf est proposé à partir de 80 000 dinars par mois en moyenne. Pourtant, ce ne sont pas les logements qui manquent à Aïn Témouchent où plusieurs chantiers ont été lancés après le séisme qui a ébranlé la région en décembre 1999. «C'est le marché qui définit les prix, pas nous», se dédouane le gérant d'une agence immobilière implantée au chef-lieu de wilaya. Selon lui, «il est tout à fait normal que les propriétaires de logements revoient à la hausse les prix de location en été car c'est la seule période de l'année où ils travaillent».