Cet été coïncide avec le mois sacré du ramadan. Il n'en fallait pas plus aux commerçants, aux grossistes et aux détaillants pour faire grimper les enchères et les prix. Alors que la période de jeûne n'a pas encore commencé, la pomme de terre, par exemple, est passée carrément de 20 à 45 DA le kilo soit une augmentation de 150%… La tomate, les aubergines et les poivrons ont suivi la même courbe. Quant à la viande, elle reste inabordable et inaccessible à bien des bourses. De nombreux produits qui font l'objet de tension pendant le ramadan tels le sucre, l'huile, la farine, la semoule et le miel exhibent timidement des cornes. Cette saison pourrie, pour compléter le tableau, a été aussi marquée par toutes les coupures électriques possibles et imaginables. Certaines, comme à Sidi Bel Abbes par exemple, ont duré plus de 4 heures à cause… de l'incendie d'un transformateur. Et lorsqu'il y a délestage ou coupure, c'est toute la chaîne en aval qui en pâtit. Les chambres froides industrielles, les frigos domestiques et ceux des hôpitaux, les congélateurs et, bien sûr, les produits qui y sont entreposés comme les médicaments, les fruits les yaourts et toute autre denrée périssable. Certains délestages ont duré pratiquement 12 heures avec toutes les conséquences que l'on devine. A cause de la très forte pression sur l'énergie climatique, certains courts-circuits ont eu de très graves conséquences. Celui provoqué au CPE d'Aïn El-Bia a fait trois morts, deux blessés et des dégâts matériels considérables sans compter le traumatisme à vie des survivants. Devons-nous encore continuer ?