Sur l'exemplaire du livre qu'il traduisait,Christian-Samuel Hahnemann écrit : «Les substances qui provoquent une sorte de fièvre coupent les diverses variétés de fièvre intermittente.» Il renouvelle l'expérience avec le mercure, la belladone, la digitale et il note, à chaque fois, la similitude entre les effets ressentis et les maux que les produits sont censés traiter. Il formule ainsi ses conclusions : «Pour guérir une maladie, il faut administrer un remède qui donnerait au malade, s'il était bien portant, la maladie dont il souffre». L'homéopathie est créée. Le terme est composé de deux mots grecs : homoios «similaire» et pathos «souffrance, maladie». Hahnemann publie, en 1810, un ouvrage où il expose sa méthode : L'Exposé de la doctrine homéopathique : Organon de l'art de guérir. De 1811 à 1821, il publie : La Matière médicale pure, suivie, en 1828, du Traité des maladies chroniques. Il va consacrer ses efforts, tout au long de ces années, à étudier les réactions naturelles de l'homme en bonne santé et du malade. Il formule ainsi la loi de similitude : tout produit médicamenteux susceptible de produire chez l'homme sain les symptômes d'une maladie, peut guérir, chez l'homme malade, ces mêmes symptômes. Pour arriver à soigner une maladie, il fallait étudier tous les symptômes qui se manifestent chez le patient, mais aussi toutes les manifestations produites par le médicament sur une personne saine. On aboutit ainsi à une individualisation à la fois du malade et du remède à administrer.