L'homéopathie, bien que continuant à susciter parfois de violentes polémiques, est aujourd'hui acceptée. L'inventeur de la méthode est le Saxon Christian-Samuel Hahnemann, né en 1755 dans la petite ville de Saxe Meissen, est issu d'une famille d'ouvriers. Son père, maître-peintre dans une fabrique de porcelaine, le destine au commerce. Mais l'enfant est intéressé par les sciences et, réussissant à obtenir une bourse du roi, il fait des études de médecine à Leipzig. Il a une existence agitée, allant jusqu'à changer de résidence à soixante-cinq reprises, mais la recherche l'accapare au point de tout lui faire oublier. La médecine de son temps le déçoit, c'est pourquoi il se tourne vers la pharmacie et la chimie dans l'espoir de trouver des remèdes plus efficaces. Un jour, alors qu'il traduit La Matière médicale du médecin écossais William Cullen, il tombe sur un passage sur le quinquina du Pérou. Il est surpris par les explications incohérentes qu'on en donne et décide d'expérimenter sur lui-même les effets du produit. Il en absorbe une certaine quantité et ressent les symptômes d'une fièvre intermittente, semblable aux fièvres que le quinquina soigne justement. Il arrive à cette conclusion qui servira de base à la nouvelle doctrine qu'il va instituer : «Pour savoir ce qu'un médicament peut produire sur un malade, il faut d'abord savoir quels effets il a sur une personne en bonne santé.» Le quinquina absorbé ne lui a pas fait de mal, il conclut donc que l'usage préconisé par l'auteur du livre est fondé.