Quatre familles habitant dans des logements de fonction appartenant au centre des personnes âgées de Bab Ezzouar ont vécu le même scénario que celui des victimes de l'expulsion au niveau de Birkhadem et de Staouéli. Les quatre familles expulsées sont dans la rue depuis 20 jours. N'ayant pas un endroit où s'abriter, les victimes ont planté une tente. Toutefois, les autorités sont intervenues et l'ont démontée. En guise de logement, les autorités ont mis à la disposition des quatre familles un chalet pourri qui ne peut être utilisé comme habitation. «Les autorités nous ont, par la suite, octroyé un chalet pour 25 personnes, c'est inadmissible», poursuit la sinistrée, tout en affirmant qu'«actuellement, nous sommes pris en charge par un voisin car le chalet en question est inhabitable». Le plus révoltant pour elle, c'est le fait que le premier responsable du secteur n'a pas daigné s'arrêter pour s'enquérir de leur situation lors d'un sit-in tenu devant son département, jusqu'à ce qu'un père de famille jette son enfant sous les roues de sa voiture. D'autres familles risquent de se retrouver dans la même situation sous peu. La Laddh monte au créneau l La Ligue algérienne de défense des droits de l'homme a dénoncé, il y a quelques jours, l'expulsion de dizaines de familles. «Il est inadmissible qu'au nom de l'application d'une décision de justice, les pouvoirs publics jettent des familles entières dans la rue», a déclaré M. Benmouhoub, membre de la ligue. La LADDH souligne qu'il est «de la responsabilité de l'Etat de garantir, en toutes circonstances, un logement décent à ses citoyens et cela, conformément à la Constitution et au Pacte international relatif aux droits économiques, sociaux et culturels du 16 décembre 1966 ratifié par l'Algérie».