Trois familles sur douze, habitant dans des logements de fonction appartenant au centre de rééducation de Birkhadem, ont reçu des décisions d'expulsion le 31 août dernier. Elles devront évacuer ces habitations aujourd'hui. Pour cause, le centre de rééducation a poursuivi ces familles en justice depuis l'année 2000 pour reprendre ces logementsdes villas. Selon les familles concernées par l'expulsion, et qui y ont habité par arrêté de la direction des domaines d'Alger, datant du 31 décembre 1968 : « A travers cette expulsion, des gens veulent accaparer nos logements au dinar symbolique, alors que depuis des années nous avons fait des démarches pour les acquérir. Mais aucune suite n'a été donnée à notre demande ». Les habitants soulèvent aussi une anomalie au niveau de l'adresse contenue dans le document d'expulsion. « Notre adresse a été toujours le 53, rue enfants de l'oncle Gouraya à Birkhadem. Bien que ces logements appartenaient au centre, ils sont néanmoins situés à plus de 500 m hors du centre, constat d'huissier de justice en témoigne ». L'ambiguité autour de l'adresse a atteint son pic dans le document du ministère de la Solidarité nationale dans lequel le constat d'huissier parle non de familles habitants ces villas depuis des années mais bien « de personnes assistées résidant dans le centre ».