Bilan n Les canidés errants ont mordu près de 3 000 personnes dans les différentes régions de la wilaya, et représentent ainsi un vrai danger pour la santé publique. Près de 3 000 personnes – 2 979 exactement – ont été mordues, durant le premier semestre 2009, par des canidés errants (chiens et autres), à travers les différentes localités de la wilaya, contre 2 472 cas enregistrés à la même période de l'année 2008, selon la sous-direction de prévention. «L'ensemble de ces cas de morsure et/ou de griffure ont reçu le vaccin anti-rabique en temps opportun», a assuré le responsable des maladies à déclaration obligatoire et des zoonoses, déplorant, toutefois, le décès d'un homme qui s'est présenté tardivement aux services de santé. Il ressort du bilan présenté par M. Oulamara Idir une évolution «effarante» du nombre de morsures déclarées dans la wilaya durant ces dernières années. De 1 189 individus mordus en 1989, le nombre est passé à 5 035 en 2008, avec un «pic» de 5 997 cas enregistrés en 2007. Soulignant l'ampleur de ce phénomène, grevant lourdement le budget de la santé publique, avec un coût estimatif de 5 000 DA pour la prise en charge de chaque patient. Ce responsable a déploré, par ailleurs, «la prolifération de meutes de chiens au niveau des décharges publiques où ils trouvent leur pitance». Il a rappelé que «l'alerte déclenchée par les Epsp, qui ont saisi les Assemblées populaires communales (APC) pour mener des campagnes d'abattage, est restée sans écho». Le bilan des zoonoses pour le 1er semestre 2009 fait également état de l'enregistrement de 9 atteintes de leishmaniose, dont 5 cas de type viscéral et 4 cutanés, dans les localités de Draâ El-Mizan, Boghni et Tizi Gheniff. Au chapitre des intoxications alimentaires, le bilan s'établit, à août courant, à 170 cas, dont l'origine est imputée essentiellement à une «mauvaise conservation des aliments, ainsi que le non-traitement des points d'eau (puits et sources), vecteurs responsables de cas de gastro-entériques», a estimé le Dr Ben Lalla Dalila, responsable de la prévention. Au titre des maladies à transmission hydrique, Mme Ben Lalla a signalé la manifestation de 5 cas «sporadiques» d'hépatite virale A, et 2 cas de fièvre typhoïdique. En revanche «aucun cas de choléra n'a été déclaré au niveau de la wilaya depuis 1984», a-t-elle relevé pour souligner les efforts de la lutte contre les MTH. Par ailleurs, cette responsable a fait état de l'enregistrement, en 2009, de 21 cas d'atteinte grippale par le virus A(H1 N1), dont 19 ont été déclarés «négatifs» à la suite des analyses de l'Institut Pasteur d'Alger. Les deux cas restants sont, depuis dimanche, «placés en observation au niveau du centre de référence du Chu de Tizi Ouzou, dans l'attente des résultats d'analyse par le laboratoire de l'IPA», a-t-elle ajouté.