La visite, hier, du chef de l?Etat à Ghardaïa, qui se poursuivra aujourd?hui, a apporté aux Mozabites, aux Chaâmbas et autres populations de cette région son lot de promesses et d?incertitudes telle qu?elle l?a fait pour les autres wilayas du pays. Les principaux problèmes auxquels est confrontée cette wilaya, notamment l?absence de réseaux d?assainissement et la faible alimentation en énergie électrique et gazière, tendent à se résoudre, mais la remontée des eaux continue de menacer l?agriculture locale. Les habituels bains de foule, pluies de confettis, mais aussi la traditionnelle zorna et le baroud étaient au rendez-vous d?une rencontre chaleureuse avec les habitants de la vallée du M?zab. Ces derniers, en l?occurrence les notables ont toutefois exprimé dans la discrétion leur soutien au président de la République qu?ils sollicitent pour un deuxième mandat. Une occasion pour Bouteflika d?achever son programme de relance économique qui a permis à la région de bénéficier d?un apport financier important, estimé à 483 milliards de centimes, mais néanmoins, insuffisant pour un pôle touristique aussi attrayant que cette ville, hors du commun. Une grande partie, soit 200 milliards de centimes a été destinée à l?entretien de 34 nouveaux périmètres d?irrigation, comme soutien au secteur agricole. 91 milliards de centimes ont servi aux projets de distribution d?eau potable et 16 autres destinés à régler le problème de l?assainissement qui sévit dans la vallée du M?zab, ainsi qu?à la réhabilitation des ksour, témoins de l?histoire de la ville. En termes de viabilisation, le tracement des chemins communaux et wilayas qui entre dans l?élargissement du réseau routier a pris sur le budget de wilaya 88 milliards de centimes auxquels il faut ajouter 57 milliards de centimes qui serviront à l?aboutissement des projets de raccordement des lignes électriques aux habitations. Le reste du budget a été injecté, à titre symbolique, au soutien des dépenses des secteurs de la santé, de l?éducation, de la formation professionnelle, du sport, des postes et télécommunications et de l?environnement, relégués vraisemblablement au second rang. Par ailleurs, bon nombre de projets ont été inaugurés par le chef de l?Etat, à l?instar d?un stade omnisports d?une capacité de 12 000 places, d?une piscine semi-olympique, d?un nouveau centre universitaire de 2 000 places et d?un Institut national supérieur de formation professionnelle qui a mis 8 ans avant d?être achevé. A cela s?ajoutent plusieurs projets d?habitats, réalisés dans le cadre de la formule du «participatif», dans le respect du style architectural local très marquant et typique de la région.