Assurance n L'Algérie dispose d'un stock de médicaments qui couvrira les besoins nationaux pour les deux années à venir, par conséquent il n'y aura pas de rupture au niveau des centres hospitaliers. Outre les stocks de médicaments, la PCH dispose de 1 200 tonnes de gaz médicaux, notamment le protoxyde d'azote (gaz anesthésiant) importé de Belgique, après la rupture qu'a connue le pays. «Les stocks dont dispose l'Algérie en médicaments et gaz médicaux couvriront les besoins nationaux pour les deux prochaines années», a annoncé, hier, le directeur général de la Pharmacie centrale des hôpitaux (PCH), M. Mansouri, lors des portes ouvertes sur cette institution. Il prévoit, par ailleurs, la production du protoxyde d'azote en Algérie à l'horizon 2010. La PCH sert en premier lieu les centres hospitalo-universitaires, les établissements hospitaliers publics et les établissements hospitaliers spécialisés, mais elle sert également les cliniques privées ayant un agrément. «A travers notre nouveau programme et notre nouveau cahier des charges, nous voulons lancer certains challenges, notamment l'encouragement de la production nationale, la réduction de l'enveloppe de devises destinée à l'importation des médicaments, répondre aux besoins nationaux et assurer une autonomie, notamment en matière de médicaments destinés au traitement du cancer». Interrogé sur les moyens mis en place par la PCH pour faire face au virus A-N1H1, M. Mansouri a indiqué qu'un accord a été signé avec Saïdal pour l'approvisionnement de 2 millions d'unités de «Saiflu», en plus de 7 millions d'unités de «Tamiflu» achetées il y a deux ans pour faire face à la grippe aviaire. En outre, l'Algérie a un stock de près de 7 millions de masques de protection. S'agissant de certains laboratoires travaillant en Algérie, M. Mansouri a déploré le non-respect de certains d'entre eux de leurs engagements envers le pays. «Certains laboratoires veulent faire de l'Algérie un laboratoire d'expériences, et créer un climat de panique au sein de la population», a-t-il regretté. «Pis encore, certains d'entre eux projettent de fabriquer les quantités de leurs médicaments qui ‘'doivent'' être commercialisées en Algérie, et non pas les quantités ‘'nécessaires''», a-t-il encore regretté. En plus clair, ces laboratoires ne commercialisent pas en fonction des besoins du pays, mais selon leurs propres calculs et chiffres d'affaires. La PCH a trois principales missions qui sont : l'approvisionnement en médicaments, leur stockage et leur redistribution, mais elle compte se lancer, dans les prochains mois, dans la fabrication de médicaments. Tous les médicaments qui se trouvent en Algérie, transitent par cet organisme, avant d'être distribués dans toutes les régions du pays. 40% de la quantité de médicaments est stockée au niveau des unités de la PCH d'Oued Smar, les 60% restants sont stockés au niveau des centres régionaux se trouvant dans les wilayas d'Oran, d'Annaba et de Biskra. Interrogé sur le contrôle des médicaments importés, M. Mansouri a indiqué que toutes les quantités importées sont contrôlées, que ce soit en matière de stockage, d'acheminement ou de respect des températures de conservation. l La Pharmacie centrale des hôpitaux (PCH) va produire pour la première fois des médicaments au niveau de son unité de fabrication de Oued Smar en voie de réalisation et dont les travaux tirent à leur fin. La fabrication de médicaments se fera en partenariat avec la société palestinienne Al Qods avec qui la PCH a signé, hier, un accord de partenariat. La société Al Qods fabrique actuellement environ 300 médicaments, elle a le certificat Iso de l'environnement et est certifiée également par la Food and Drugs Administration (FDA). Ainsi, la production de médicaments sera lancée avant la fin de l'année en cours. Il s'agirait notamment de la fabrication d'antibiotiques de 3e génération et de médicaments sous forme sèche. Les objectifs escomptés par cette unité de fabrication sont de renforcer la production nationale ainsi que de réduire la facture d'importation de médicaments de l'Algérie.