Discussion n Les Etats-Unis veulent présenter un plan de paix en septembre prochain, alors que l'Egypte insiste sur une solution définitive au Proche-Orient. Lors de sa rencontre, hier, mardi, avec son homologue égyptien Hosni Moubarak,«Barack Obama a dit aujourd'hui qu'il espérait pouvoir présenter le plan de paix dans le courant du prochain mois, en septembre, au moment de l'ouverture de la nouvelle session de l'Assemblée générale des Nations unies», a indiqué un porte-parole de Moubarak. Mais à la Maison-Blanche, le porte-parole Robert Gibbs a nuancé cette annonce en précisant qu'il espérait de nouveaux progrès mais qu'il n'était «pas au courant d'un plan précis». Le Président égyptien a, lors de cet entretien, insisté sur la nécessité d'un accord de paix définitif au Proche-Orient. Moubarak a jugé qu'il fallait s'attaquer au cœur des négociations de paix israélo-palestiniennes en vue d'une solution définitive. «Nous devons avancer vers le statut final des territoires palestiniens», a-t-il déclaré. Le statut final doit notamment trancher la question des frontières, du statut de Jérusalem, des colonies, des réfugiés et de l'Etat palestinien. Dans une interview diffusée lundi dernier sur la chaîne de télévision américaine CBS, le Président Moubarak avait estimé que le temps des accords provisoires était révolu et qu'un accord définitif devait être négocié. Dans cette interview, Moubarak a souligné la position renforcée du président de l'Autorité palestinienne Mahmoud Abbas, depuis le récent congrès de son parti le Fatah, ce qui, selon lui, en fait un partenaire fiable pour la paix. Le Président égyptien a également mis en exergue les efforts de son pays pour tenter de résoudre la question de la rivalité inter-palestinienne entre le mouvement Hamas et le Fatah. L'Egypte est aussi impliquée dans des tractations entre Israël et le Hamas en vue d'un échange de prisonniers. Mais pour Moubarak, les pays arabes songent à «la reconnaissance d'Israël et la normalisation des relations après, et non avant, qu'on serait parvenu à une paix juste et durable», a-t-il dit dans une autre interview au quotidien égyptien Al-Ahram. De son côté, Obama a appelé tous les acteurs du Proche-Orient à prendre des «risques» pour redémarrer le processus de paix. Il a également félicité Israël pour avoir fait «un geste dans la bonne direction», à propos de la question des colonies, et a appelé les pays arabes et les Palestiniens à faire eux-mêmes des gestes vers Israël. Le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu a fait savoir, hier, mardi, qu'il était disposé à freiner temporairement la colonisation en Cisjordanie, en n'émettant pas d'appels d'offres à la construction jusqu'au début 2010.