Résumé de la 12e partie n L'église méthodiste excommunie des milliers de fidèles qui, suivant les Fox, croient au spiritisme. La famille Fox songe à s'exiler. La famille s'installe à Rochester. On loue une maison assez luxueuse et le Fox père installe une sorte de cabinet où ses filles vont donner des consultations. La famille est rejointe par la fille aînée des Fox, Leah, qui vient de se marier avec un certain Fish. Jusque-là restée dans l'ombre, elle veut être partie prenante dans l'organisation de la nouvelle «doctrine des Esprits». C'est elle qui va décider de demander à chaque consultant, une petite contribution. C'était, disait-elle, nécessaire pour faire vivre la famille. Les parents, eux, ne s'opposent pas à cette initiative. Les consultants se pressent pour «communiquer» avec de chers disparus. Il y a aussi les curieux et surtout les nombreux adeptes du spiritisme, devenu une sorte de nouvelle religion. Une religion qui irrite les autorités ecclésiastiques qui crient à l'hérésie. Comme à Hysdeville, les congrégations religieuses se dressent contre les Fox. — Renoncez à ces pratiques diaboliques ! Les opposants au spiritisme se font nombreux, mais les partisans sont également nombreux et les confrontations deviennent inévitables. C'est alors que la famille Fox décide, le 14 novembre 1849, de donner une séance publique pour expliquer le spiritisme. Le mot n'existait pas encore, mais les deux sœurs voulaient expliquer qu'on pouvait communiquer avec les défunts. Voici ce qu'un témoin de l'époque écrit. «La séance débuta par une conférence où furent exposés, dans leur irréfutable simplicité, les phénomènes dès les premiers jours de leur apparition. Cette communication accueillie, cela va sans dire, par de formidables huées, aboutit cependant, chose assez étrange, à la nomination d'une commission chargée de faire sur les faits incriminés une sérieuse et rigoureuse enquête. Or, à la stupéfaction et à l'indignation générales, ne voilà-t-il pas que les membres de cette commission, comme malgré eux et en dépit de tout le violent déplaisir qu'ils en éprouvaient, furent contraints de reconnaître et de proclamer que nulle trace de fraude n'avait pu être découverte. Fureur de la foule bien pensante !…» Une deuxième commission est nommée : «On redoubla de rigueur dans ses procédés d'investigation. On fit fouiller les jeunes filles ; des dames adjointes à la commission les firent même déshabiller complètement… ce qui n'empêcha nullement les coups de retentir avec énergie dans la table des séances, tandis que tous les meubles de la salle dansaient la plus invraisemblable sarabande. Des réponses furent correctement faites par les Esprits à toutes les questions qui leur furent posées même mentalement, et le tout, en pleine lumière d'une séance publique où tout subterfuge était impossible». Une troisième commission est nommée. De nouveaux contrôles sont faits, et, comme les autres fois, les bruits, les fameux «raps» retentirent. On essaie encore de prendre en faute les deux sœurs, mais on n'y parvient pas. Les adversaires du spiritisme sont persuadés qu'il y a tricherie, mais ils ne parviennent pas à le prouver. «Ces filles sont le diable en personne !» (à suivre...)