Difficulté n La bourse du citoyen sera mise à rude épreuve car l'avènement du mois sacré coïncidera, une fois de plus, avec une multitude d'événements qui vont vider sa poche. D'abord les températures qui ont frôlé cette année les 45 degrés, voire plus dans certaines régions du pays, ont poussé les citoyens à se ruer en masse, les premiers jours de l'été, sur les plages. D'autres ont préféré des destinations comme la montagne, les forêts ou carrément l'étranger pour passer leurs vacances. Mais à quel prix ? «On vient juste de sortir d'une période caractérisée par la multiplication des mariages et ainsi que les vacances, qui m'ont coûté les yeux de la tête, pour entrer dans une autre qui réclamera plus de dépenses que la première», dit ce père de famille pour qui la mensualité de 30 000 DA ne résiste guère à toutes ces charges. Il est vrai que quelques jours déjà avant le ramadan, la mercuriale a pris des ailes. «Les prix affichés par les commerçants, surtout de fruits et légumes, n'ont rien de normal. Ils ont presque doublé», a fait remarquer un citoyen qui dit ne rien comprendre à un tel scénario qui se répète chaque année. Une virée dans les marchés confirme sans ambages cette flambée. Les prix des principaux fruits et légumes, dont la ménagère ne peut se passer, donnent froid dans le dos. La tomate et la salade coûtent entre 60 et 80 DA. La pomme de terre s'est stabilisée entre 50 et 60 DA. Les oignons sont cédés à 35 DA. Par ailleurs, les prix des viandes ont flambé encore cette année. Les viandes rouges oscillent entre 800 et 900 DA le kilo, le poulet est cédé à 380 DA, le poisson demeure toujours au-dessus de la barre de 150 DA. Les fruits n'ont pas dérogé à la règle. Les dattes se vendent à 350 DA, la pastèque est cédée entre 20 et 30 DA le kilo et même le citron a atteint les 300 DA le kilo ! «Il faut se serrer la ceinture», estime un citoyen époustouflé par ces prix. Les dépenses des familles vont augmenter davantage au cours de ce ramadan qui coïncide également avec la rentrée scolaire prévue pour le 13 septembre prochain. La fête de l'Aïd, clôturant le ramadan, est aussi une autre occasion où les ménages doivent débourser. «Franchement quand je pense à tout cela, je me demande comment je vais pouvoir m'en sortir !», avoue un père de famille dont quatre enfants sont scolarisés.