Andrew Taylor Still ne se laisse pas décourager par les critiques. Il multiplie les guérisons et les adeptes. En 1892, il fonde la première école d'ostéopathie, l'American School of Osteopathy, une école qui sera suivie de nombreuses autres. Still forme de nombreux médecins. La méthode est d'autant bien accueillie que la médecine, à l'époque, offrait peu de moyens pour soulager les malades. La méthode est basée sur un principe simple, la gymnastique musculaire, mais sa pratique est difficile car le médecin doit se forcer à chercher avec ses mains ce qui peut perturber la fonction de l'organe malade. L'ostéopathe doit donc s'entraîner à reconnaître les articulations et à les manipuler. En dépit des oppositions, la méthode est reconnue dans tous les Etats-Unis. En 1918, un élève de Still, J.M. Littlejohn s'installe en Angleterre où il répand l'ostéopathie. De là, elle est importée en France, puis dans d'autres pays d'Europe. Le rôle de l'ostéopathie, ainsi que l'a définit Still, n'est pas seulement de s'occuper d'un organe malade, mais de l'individu. Aussi, le médecin ostéopathe doit accorder un rôle important à l'entretien. Le traitement, par massage, doit être doux et adapté au malade, en tenant compte de sa morphologie, de son tempérament, de son psychisme, de ses mimiques, etc. L'homme, comme dans d'autres pratiques de médecine douce, est toujours considéré comme un exemplaire unique : chaque malade est un cas unique, les soins administrés doivent l'être aussi.