Une initiative à saluer Frustration n «Certains jeunes venus avec nous de Ménéa n'ont pu s'empêcher d'exprimer leur révolte car ils voient, en se comparant aux gens du Nord, qu'ils vivent mal par rapport à ces derniers. Certains sont même allés jusqu'à reprocher à leurs parents de ne pas vivre au Nord». L'après-midi débute à peine et la plage de Tizirine de Cherchell est déjà pleine en ce vendredi très chaud de la semaine écoulée. Il est encore tôt, mais un groupe du Sud algérien s'apprête déjà à quitter la plage. «Nous sommes là depuis ce matin et nous avons d'autres projets pour cet après-midi», nous dit Fatiha, la première à nous souhaiter la bienvenue à la saharienne ! Le groupe séjourne dans une école primaire de Sidi Ghilès à quelque 3 km du chef-lieu de la daïra de Cherchell dans le cadre d'une colonie – du 1er au 15 août –, qui a regroupé 52 personnes venues de Ouargla, de Ménéa... Ce regroupement a été organisé à l'initiative de 2 associations, à savoir l'association pour la «Promotion des activités culturelles de la wilaya de Ouargla» et «El-moustakbal» pour la science et la culture de la daïra de Ménéa. Un autre groupe venu d'Illizi et de Ouargla les a précédés lors d'une 1re session qui s'est déroulée du 15 juillet au 1er août, pour totaliser un nombre de 200 personnes qui ont profité des plages de Tipasa, de ses richesses culturelles et touristiques ainsi que des bienfaits du soleil de l'ouest d'Alger. Fidèles à leur sens de l'hospitalité, ces Sahraouis n'ont pas manqué de nous inviter chez eux, dans leur résidence de Sidi Ghilès, où nous avons pu siroter un bon thé chaud à la menthe. Certains parmi nos hôtes voyaient pour la 1re fois la mer, d'autres la région de Tipasa et d'autres encore le nord du pays ! Cette rencontre nous a permis aussi de faire la connaissance, lors de cette sortie, de 2 responsables qui ne sont pas seulement présidents d'associations, mais aussi des hauts cadres de l'Etat qui activent pour servir les citoyens de leur localité même hors de leur circonscription. Ahmed Lounès, président de l'association de Ouargla, est le vice-président de l'Assemblée populaire de la wilaya de Ouargla. Zoubir Abdelhakem, quant à lui, est le président de l'association de la daïra de Ménéa, un élu de la commune de Hassi El-Gara qui relève de la même daïra et président du comité culturel de cette ville. Une occasion, et surtout pour ces élus invités de Tipasa, de nous entretenir de certaines conditions de vie dans leurs régions respectives, de leurs projets et de leurs contraintes. «Certains jeunes venus avec nous de Ménéa n'ont pu s'empêcher d'exprimer leur révolte car ils voient, en se comparant aux gens du Nord qu'ils vivent mal par rapport à ces derniers. Certains sont même allés jusqu'à reprocher à leurs parents de ne pas vivre au Nord», nous a fait savoir Zoubir Abdelhakem.