La grippe A(H1N1) pourrait contaminer jusqu'à la moitié de la population américaine cet automne et cet hiver et causer jusqu'à 90 000 morts, ont annoncé, hier, dans un rapport, des conseillers scientifiques du président américain, Barack Obama. Dans son «scénario plausible» de l'évolution de l'impact de la grippe A(H1N1) aux Etats-Unis, l'organe qui conseille le président en matière scientifique anticipe de fortes tensions au niveau de la couverture santé du pays qui aurait à faire face à un déluge de malades. L'épidémie pourrait provoquer l'infection de «30 à 50% de la population américaine cet automne et cet hiver avec de 20 à 40% de la population porteuse des symptômes (60 à 120 millions de personnes), dont plus de la moitié serait à la recherche d'une prise en charge médicale», explique le rapport. Jusqu'à 1,8 million de personnes pourraient être admises à l'hôpital, dont jusqu'à 300 000 auraient besoin d'un traitement dans une unité de soins intensifs.