Position n «Nous sommes pour le rétablissement des barrières bancaires pour les produits alimentaires et électroménagers, et contre le dépôt des réserves de change de l'Algérie au Fonds monétaire international». C'est la déclaration faite, hier, par la secrétaire générale du Parti des travailleurs lors d'une rencontre avec les responsables de la section d'Alger. «Il faut que l'Etat prenne des mesures pour encourager la consommation des produits algériens, car l'économie nationale est agonisante», a souligné Mme Hanoune. «Il faut que les prix des produits importés soient élevés, afin d'inciter les Algériens à consommer les produits fabriqués localement», a-elle poursuivi. Selon elle, la flambée des prix des produits alimentaires de large consommation, notamment les légumes et les fruits, a encore aggravé l'érosion du pouvoir d'achat des citoyens. «1 200 000 Algériens ne peuvent plus subvenir à leurs besoins, par conséquent ils ont, aujourd'hui, besoin du couffin de ramadan, parmi eux figurent 40 000 enseignants», a-t-elle indiqué. «C'est un véritable scandale pour un pays aussi riche que l'Algérie», a-t-elle martelé. Pour mettre un terme à cette situation, la secrétaire générale du PT a appelé le gouvernement à mettre en place une vraie politique de l'emploi afin de lutter contre le travail précaire. «Nous voulons des postes d'emploi durables et des salaires élevés afin de mettre fin à la paupérisation des citoyens algériens», a déclaré la S.G du PT. Dans la même optique, elle a indiqué que le Smig de 35 000 DA revendiqué par le PT est dépassé, vu la flambée des produits alimentaires de première nécessité. S'agissant justement de cette flambée qui se répète à chaque occasion, la secrétaire générale du PT a indiqué que l'Etat doit réhabiliter ses missions de maîtrise et de contrôle des prix et, pourquoi pas, rétablir l'ancien système de contrôle des marchés des légumes et des fruits et de la viande. «C'est inconcevable que les prix des légumes et des fruits augmentent, alors que la production nationale en la matière est abondante cette année», a encore dit la secrétaire générale du PT. En outre, l'Etat doit faire un vrai diagnostic afin de mettre fin à la spéculation et régler définitivement ce problème. Abordant l'accord de partenariat signé avec l'Union européenne, la secrétaire générale du PT a appelé à le revoir afin de protéger l'économie nationale, ou du moins revoir certains de ses points qui n'arrangent pas notre pays. Selon elle, l'Algérie perdrait environ 144 milliards de dinars à l'horizon 2012 à cause de cet accord. S'agissant des mesures prises dans la loi de finances complémentaire 2009, Mme Louisa Hanoune a indiqué que cette loi est bonne dans sa globalité, vu qu'elle vise à protéger l'économie nationale et à encourager la production locale. Ainsi, elle a salué le principe de la primauté générale du national sur l'étranger.