Résumé de la 19e partie n Le jeune Daniel Dunglas Home et son ami, Erwin, se promettent que le premier d'entre eux qui mourrait apparaîtrait aussitôt à l'autre. A quelques semaines de là, les parents adoptifs de Daniel, sa tante et son mari, décident de déménager à Troy, dans l'Etat de New York. Daniel est triste de quitter son ami et, la veille du départ, ils passent l'après-midi ensemble. — Je t'écrirai, dit Daniel. — Nous resterons en contact ! Puis, au moment de se quitter, Erwin dit à son ami. — Tu n'oublieras pas notre promesse ? — Oui, le premier qui meurt apparaît à l'autre ! A Troy, Daniel ne tarde pas à se faire de nouveaux amis, mais il n'oublie pas pour autant Erwin à qui il écrit. Les mois passent. Ce jour-là, Daniel a demandé à sa tante l'autorisation d'aller passer la soirée avec un ami. Celle-ci l'a laissé partir mais il devait rentrer assez tôt pour ne pas prendre froid. Sa santé est demeurée fragile. — Je reviendrai tôt, promet-il. Mais il s'attarde chez son ami et il découvre avec effroi que l'heure, à laquelle il devait rentrer, est largement dépassée. — Je rentre, dit-il, si ma tante m'attend, elle va être furieuse ! Il rentre. Arrivé à la maison, il constate que les lumières sont éteintes. — Ma tante s'est mise au lit ! Il rejoint, à pas de loup sa chambre. Il ouvre la fenêtre et la lune entre aussitôt. — Chic, se dit-il, il fait suffisamment clair, pas besoin d'allumer la bougie ! Il se déshabille donc. La suite, de ce qui devait déterminer sa vie de médium, il le raconte lui-même, dans son ouvrage biographique. «Pendant que je m'installais sous ma couverture, la chambre me parut s'assombrir subitement, ce qui m'étonna d'autant plus, que je n'avais pas aperçu le moindre nuage dans le ciel. Regardant du côté de la fenêtre, je distinguai très bien la lune, mais au travers d'une ombre qui devint de plus en plus intense et qui laissait passer une lumière que je ne saurais décrire, semblable toutefois à celle que moi et bien d'autres avons vue depuis lors, quand une présence spirituelle vient éclairer une chambre. Cette lumière étant devenue plus vive mes yeux se portèrent vers le pied de mon lit et j'y vis mon ami Erwin. Je le voyais comme enveloppé d'un nuage brillant qui illuminait son visage, lui donnant une netteté que n'a pas celui des mortels. Il me regardait avec un sourire d'une douceur ineffable et, levant le bras droit, il en traça trois cercles ; la main commença alors à se dissoudre, puis le bras ; après quoi le corps entier s'évapora peu à peu. La chambre avait repris sa clarté naturelle. Je restai sans voix et sans mouvement, quoique j'eusse conservé toutes mes facultés intellectuelles. Aussitôt que j'eus recouvré l'usage de mes membres, je sonnai ; on accourut, pensant que j'étais malade, et mes premiers mots furent : «J'ai vu Erwin, il est mort il y a trois jours» Il raconte à sa tante et à son mari ce qu'il a vu. On le croit victime d'une hallucination, mais il répète : «Erwin est mort !» Trois jours après, une lettre arrive annonçant la mort de l'adolescent, après une courte maladie. (à suivre...)