InfoSoir : Comment vous est venue l'idée de créer le Reage ? F. Ouzzani l En 1999, nous étions un petit groupe d'amis. Nous avions à cœur de contribuer au développement de notre pays. Nous avons alors créé un club de réflexion pour informer notre communauté sur la situation qui prévalait au pays et les perspectives et potentiels de développement. Pour ce faire, nous nous rencontrions régulièrement et nous organisions des rencontres sous forme de dîners-débats et de séminaires. L'idée de transformer le club en association ouverte a germé le 14 juin 2005, lorsque nous avons organisé une grande conférence sur l'Algérie qui a attiré plus de 500 participants. A la suite de quoi, un groupe de jeunes étudiants et d'autres cadres nous ont rejoints. Cela nous a motivés pour lancer le Reage le 1er octobre 2005. Depuis, un flot continu de jeunes et de moins jeunes alimente notre réseau. Quels sont les missions et les objectifs de votre réseau ? l Nous avons calqué notre association sur le modèle des associations d'anciens élèves en France (solidarité, réseau, partage...) en nous concentrant sur 2 thématiques : l'économie et le développement des compétences. Nous œuvrons, dans ces 2 domaines, pour le développement socioéconomique de l'Algérie tout en apportant une contribution au rayonnement de notre communauté à l'étranger. Notre principale mission en direction de l'Algérie consiste à développer des partenariats entre cadres algériens de l'étranger et leurs homologues en Algérie à travers des projets concrets. Travaillez-vous en partenariat avec d'autres associations d'Algériens en France ? l Il y a une véritable prise de conscience sur la nécessité de nous rassembler pour peser, tant dans l'intérêt de l'Algérie que dans notre intérêt et celui de nos enfants. C'est dans cet esprit que nous avons entamé des échanges avec d'autres associations, certaines professionnelles, d'autres de solidarité ou à caractère culturel. La communauté algérienne à l'étranger doit refonder ses relations avec l'Algérie dont elle est une composante majeure et indispensable. Un mot sur la première université d'été pour la communauté algérienne établie à l'étranger… l C'est une bonne initiative. Les principaux objectifs sont tous atteints : nous rencontrer et nous connaître, échanger nos points de vue et partager nos expériences, débattre et progresser ensemble, faire des propositions concrètes et monter des projets utiles au développement du pays. Le bilan, très positif, tant en nombre de participants qu'au plan du contenu et de la qualité, mérite d'être signalé et valorisé. Hormis quelques critiques de circonstance, il y a unanimité sur le constat de réussite totale de l'opération. Le Reage est prêt à apporter sa contribution à l'œuvre de construction de la nouvelle Algérie. C'est dans ce sens que nous avons fait 7 propositions concrètes. *Président du Réseau des Algériens diplômés des grandes écoles et universités françaises (Reage).