Résumé de la 27e partie n Ted Latimer avoue à l'épouse de Neville qu'il n'appréciait pas trop son mari... Il y en a encore pour longtemps ? Un mois ? — Oui... Et puis en septembre, nous devrons nous taper la Pointe-aux-Mouettes pour une bonne quinzaine. — Je serai à l'Easterhead Bay Hotel. J'ai déjà réservé ma chambre. — Ça va être une exquise réunion de famille ! grinça Kay. Neville et moi, l'ex de Neville, et je ne sais quel planteur de Malaisie en congé de longue durée. — Ça s'annonce rigolo comme tout, en effet ! — Sans parler de la cousine mal fagotée, bien entendu. Toujours à jouer les infirmières pour cette vieille peau... Et dire que ça ne lui rapportera rien, puisque c'est Neville et moi qui hériterons... — Peut-être qu'elle ne le sait pas, ricana Ted. — Il y aurait de quoi se tordre. Elle avait dit ça d'un air absent. Elle avait les yeux fixés sur la raquette qu'elle faisait tourner entre ses paumes. Soudain, elle poussa un soupir : — Oh, Ted... — Qu'est-ce qui se passe, ma douce ? — Je n'en sais rien. Quelquefois... quelquefois, j'ai peur, et je me sens toute drôle. — Ça ne te ressemble pas, Kay. — Non, n'est-ce pas ?... Quoi qu'il en soit, reprit-elle avec un pâle sourire, tu seras à l'Easterhead Bay Hotel ? — Comme prévu. Quand Kay le retrouva à la sortie des vestiaires, Neville lui dit : Je vois que ton soupirant est arrivé. — Ted ? — Oui, le fidèle toutou. Ou peut-être devrais-je dire le gigolo fidèle à lui-même ? — Tu ne l'aimes guère, hein ? Il haussa les épaules. — Oh, il m'est parfaitement indifférent. Si ça t'amuse de le traîner partout en laisse... — Je crois que tu es jaloux. — De Latimer ? s'étonna-t-il avec une surprise non feinte. — Il passe pour extrêmement séduisant. — Je suis sûr qu'il l'est. C'est son petit côté sud-américain qui plaît à ces dames. — Tu es jaloux. Neville pressa gaiement le bras de sa femme. — Non, je ne suis pas jaloux, ma splendeur. Tu peux te garder ton amoureux transi. En avoir une pleine cour, même, si ça te chante. Mais c'est moi qui suis «en possession». Et possession vaut titre. — Je te trouve bien sûr de toi, lança Kay, avec une petite moue. — Cela va de soi. Toi et moi, nous sommes liés par le Destin. C'est le Destin qui nous a fait nous rencontrer. Et c'est le Destin qui nous a réunis. Tu te souviens de notre première rencontre, à Cannes ? Je devais partir pour Estoril. Et quand j'y suis arrivé, la première personne que j'ai vue, c'était la ravissante Kay ! J'ai compris alors que le Destin avait posé sa main sur moi... et que je ne pourrais plus lui échapper. — Ce n'était pas vraiment le Destin. C'était moi ! — Qu'est-ce que tu entends par «c'était moi» ? — Vois-tu, à Cannes, je t'avais entendu dire que tu partais pour Estoril. Alors, j'ai travaillé maman au corps... et c'est comme ça que j'ai été la première personne que tu as aperçue là-bas. (à suivre...)