Obstacles n Où le citoyen pourra-t-il placer son assiette parabolique si on ne lui «libère» pas les terrasses de bâtiments ? Il finira, sans doute, par l'accrocher sur son balcon en l'absence de solutions pratiques. L'interdiction d'installer les assiettes paraboliques sur les devantures des immeubles suffira-t-elle à mettre fin à leur prolifération anarchique ? Les citoyens accepteront-ils facilement de se soumettre à cette interdiction ? Sont-ils prêts à payer une contribution mensuelle pour pouvoir regarder leurs programmes préférés ? Le moins que l'on puisse dire est que la démarche adoptée par les pouvoirs publics pour régler le problème des assiettes paraboliques qui enlaidissent nos villes davantage, souffre de plusieurs insuffisances. C'est bien beau d'interdire, mais quand on ne propose pas d'alternative, on revient à la case départ. Où le citoyen pourra-t-il placer son assiette parabolique si on ne lui «libère» pas les terrasses de bâtiments ? Il finira, sans doute, par l'accrocher sur son balcon en l'absence de solutions pratiques sachant que la concrétisation des projets d'installation de paraboles collectives et de déploiement à grande échelle prendra du temps. Cela fait un moment déjà que certaines collectivités locales tentent de juguler le phénomène, mais les résultats ne suivent pas toujours car les contraintes sont nombreuses. A commencer par la difficulté de déloger les indus-occupants des terrasses. Dans la plupart des cas, le recours à la justice et à la force publique s'impose aux autorités avec tout ce que cela induit comme perte de temps et d'argent. Aussi, l'Etat n'est pas très outillé pour faire respecter l'interdiction de placer des assiettes paraboliques sur les façades des bâtiments, surtout que les habitants ne sont pas toujours coopératifs avec les services de la police d'urbanisme. A titre d'illustration, les bénéficiaires de logements de type Aadl sont, en théorie, tenus d'installer leurs paraboles sur les terrasses. Dans les faits, la situation se présente autrement. Pour ce qui est des solutions envisagées, d'aucuns estiment qu'elles ne doivent pas être payantes. «On a déjà trop de charges pour nous en rajouter», affirment à ce propos des bénéficiaires de logements Aadl. Pour eux, il est hors de question de payer une quelconque contribution pour pouvoir suivre des programmes de chaînes de télévision gratuites. Les pouvoirs publics l'entendront-ils de cette oreille ? Wait and see… La TNT, l'autre solution n Le déploiement de la Télévision numérique terrestre (TNT) dans notre pays pourrait constituer une solution au problème de la prolifération anarchique des assiettes paraboliques pour peu qu'il y ait une diversification des chaînes. Plus explicitement, la réussite du projet dépend en grande partie du contenu du bouquet qui sera proposé. Le choix des chaînes de télévision qui pourront être captées via cette nouvelle technologie, doit prendre en considération les goûts du téléspectateur algérien. Ne pas inclure ses chaînes préférées dans ce bouquet est de nature à le pousser à refuser de se séparer de sa parabole individuelle.