Explication n Très souvent, les habitants installent leurs assiettes paraboliques sur les façades ou les balcons de leurs appartements étant donné que les terrasses de bâtiments n'offrent pas un minimum de sécurité, et y installer une assiette parabolique est synonyme de «vol garanti». Le phénomène de la prolifération anarchique des antennes paraboliques sur les façades des immeubles est dû à plusieurs facteurs, dont notamment l'occupation illégale des terrasses des immeubles. C'est du moins le cas à Alger où ces espaces communs ont été transformés en logements au vu et au su de tout le monde. Même lorsqu'elles sont vacantes, les terrasses de bâtiments n'offrent pas un minimum de sécurité. Y installer une assiette parabolique est synonyme de «vol garanti». De fait, les habitants se retrouvent le plus souvent dans l'obligation d'installer leurs climatiseurs et autres assiettes paraboliques sur les façades ou les balcons de leurs appartements. Autre facteur, la baisse sensible des prix des terminaux numériques. Alors qu'ils étaient inaccessibles ou presque pour la quasi-totalité de la population car coûtant 30 000 dinars et plus il y a quelques années, ces équipements sont devenus à la portée de tous sous l'effet de la concurrence : ils sont désormais cédés à partir de 2 000 dinars. Cette démocratisation est aujourd'hui telle que, dans bien des cas, chaque membre de la famille possède sa propre parabole. «Nous sommes six à la maison et nous avons six paraboles», affirme à ce propos Noureddine, 37 ans, électricien de son état. «Dans notre quartier, la plupart des familles possèdent trois ou quatre paraboles en moyenne», ajoute-t-il. Ceci étant, la qualité des programmes diffusés par la Télévision nationale est aussi pour beaucoup dans la prolifération des assiettes paraboliques. Pour le commun des téléspectateurs, les chaînes étrangères, qu'elles soient arabes ou françaises, présentent des émissions, des reportages et des films de bonne qualité. Aussi, elles retransmettent en direct les importants rendez-vous politiques, culturels et sportifs, «ce qui n'est pas le cas de l'Unique». Et quand on connaît le faible des Algériens pour le football, on comprend vite pourquoi ils se dotent presque machinalement de paraboles. La promesse non tenue de Haïchour n Il a fait du déploiement de la fibre optique son cheval de bataille, mais il est parti avant même que le projet ne soit lancé. L'ancien ministre de la Poste et de des Technologies de l'information et de la communication, Boudjemaâ Haïchour, a beau promettre de débarrasser nos villes des dizaines de milliers d'antennes paraboliques qui les dénaturent, la réalité du terrain l'a démenti. Dans ses déclarations, M. Haïchour affirmait, à chaque fois, que le projet allait être concrétisé avant fin 2009. Pour autant, l'opération pilote n'a pas été lancée à ce jour. Selon les professionnels, le déploiement de la fibre optique nécessite beaucoup de temps et de moyens.