Par corail, on entend un grand nombre d'invertébrés marins de la classe des anthozoaires et des anémones de mer. Les coraux ont un squelette protecteur en carbonate de calcium. On sait que les anciens accordaient une valeur prophylactique au corail, que l'on portait accroché au cou ou en amulette. Cette fonction se retrouve dans les bijoux berbères, par exemple, ornés de cabochons de corail. Les médecins grecs pensaient qu'il fortifiait le cœur et protégeait contre les maladies de la peau. Mais ils l'utilisaient aussi pour se protéger des maléfices. Comme remède, les Anciens le réduisaient en poudre et l'incorporaient dans diverses compositions. Galien l'utilisait ainsi pour combattre la phtisie et à tous ceux qui crachent du sang. Ibn Sina le recommandait aux cœurs affaiblis. En Europe, Arnauld de Villeneuve recommandait aux mères de faire avaler le poids de dix grains (soit environ un demi-gramme) de corail dans un peu de lait pour les protéger de l'épilepsie. Avec le corail, on apprécie la cornaline, qui est une sorte d'agate rouge foncé. On la portait aussi sous forme d'amulette, pour protéger contre la maladie et le mauvais œil. Au XVIe siècle, Jean-Baptiste Porta écrit qu'elle «adoucit les tempéraments bouillants, qu'elle apaise la fureur ou le flux de sang». On comprend pourquoi on la conseillait aux seigneurs. Un autre minéral, le jaspe, une pierre de couleur brune, rouge ou verte est, depuis les temps anciens, rangé parmi les remèdes qui fortifient l'estomac. On pensait aussi qu'il arrêtait le flux sanguin des menstrues.