C'est le dernier film de Rachid Bouchareb, qui sera présenté, jeudi prochain, en avant-première, au Centre culturel algérien de Paris, avant sa sortie commerciale sur les grands écrans de l'Hexagone. Le film, déjà présenté en exclusivité sur la chaîne franco-allemande Arte en juin dernier, raconte l'histoire d'un homme et d'une femme, d'origine et de confession différentes, qui, sans nouvelles de leurs enfants depuis des jours, partent à leur recherche à Londres, dans une ville traumatisée et secouée par les attentats terroristes du 7 juillet 2005. Contrairement à ‘Indigènes', la superproduction distinguée au prestigieux festival du cinéma de Cannes, ‘London river' se distingue par sa «lenteur» et par ses dialogues très limités. Tout se joue sur la psychologie des personnages. Tout se lit sur l'expression de leurs visages, sur leurs gestes et sur leurs attitudes face aux situations les plus terribles comme celle de la perte d'un être cher. Rachid Bouchareb a expliqué, dans un entretien, que «l'histoire se concentre sur ces deux personnes, un homme et une femme, chacun avec un passé très différent, mais qui, tous les deux, ont les mêmes peurs, les mêmes angoisses. Il y avait eu besoin d'une crise pour les réunir. Le film est d'abord un drame humain, sur comment les gens réagissent aux événements comme ceux-là, comment ils se trouvent dans le même endroit et comment se forgent leurs relations».