Un groupe de six jeunes Marocains vont être traduits devant la justice pour «tentative d'incitation à la rupture du jeûne en public durant le ramadan. Cette décision a été prise après que ces personnes, dont une journaliste, eurent tenté d'organiser, dimanche après-midi, un rassemblement à Mohammadia (80 km au sud de Rabat) en vue de «rompre publiquement» le jeûne pour protester contre une «loi qui punit la non-observation du jeûne pendant le ramadan au Maroc». C'est la première fois au Maroc qu'un groupe de «non-jeûneurs» s'affiche en public pour réclamer le droit de ne pas pratiquer le ramadan. Les protestataires de Mohammadia revendiquent l'abrogation d'une loi marocaine qui «punit tout musulman rompant publiquement le jeûne du ramadan, avant l'iftar». Cette tentative de rupture de jeûne en public a été initiée par le «Mouvement alternatif pour la défense des libertés individuelles», une association jusqu'ici inconnue des autorités. Il s'agit d'un acte «odieux qui défie les enseignements de Dieu et du Prophète (Qsssl) avec tout ce qu'il engendre comme sanctions graves», affirment les théologiens dans un communiqué.