Caution Avec le soutien du MSP, Bouteflika, peut se prévaloir de posséder une coalition partisane de poids à même de lui permettre d?être réélu à la présidence de la République. Alors qu?il n?a pas encore annoncé officiellement sa candidature, le président de la République, Abdelaziz Bouteflika, continue de recevoir des motions de soutien à un second mandat présidentiel. Après le RND, le Mouvement de redressement du FLN et une panoplie de partis-satellites, c?était, hier, au tour du Mouvement de la société pour la paix de lui apporter sa caution. Avec ce nouveau soutien, Bouteflika, dont l?annonce de la candidature interviendra en principe ce week-end, peut se prévaloir de posséder une coalition partisane de poids à même de lui permettre d?être réélu à la présidence de la République. Même s?ils ne sont pas majoritaires à l?APN, le RND, le MSP et les «redresseurs» représentent une force non négligeable. Alors qu?au Sénat, leur poids est incontestable, car majoritaires. Dans les Assemblées communales et de wilaya aussi, leur présence est aussi remarquable, surtout depuis qu?un certain nombre d?élus FLN ont rejoint le camp des «redresseurs». Si demain Bouteflika est réélu, ses partisans auront toute latitude de se défendre contre les accusations de fraude en disant que «les plus importants partis» de la scène politique ont soutenu la candidature du président de la République. C?est là où apparaît toute l?importance du positionnement du MSP qui a été expliqué par Abou Djerra Soltani par la volonté des membres du majliss echoura d?exaucer «le rêve du défunt Mahfoud Nahnah qu?il a inscrit dans l?article 3 de la charte politique» ! Outre les partis politiques, Bouteflika a reçu des dizaines de motions de soutien de la part du mouvement associatif et de la «société civile». Lors des différentes visites qu?il a effectuées (et continue de faire) à travers les wilayas du pays, il a été à plusieurs reprises invité par les élus locaux et les? responsables de zaouïa à briguer un second mandat. Tout cela a fait dire à Yazid Zerhouni que «Bouteflika jouit d?une popularité certaine», autrement dit, s?il venait à être réélu, cela ne constituerait pas une surprise. Pour certains candidats à la candidature, les jeux sont déjà faits ou presque. Certains envisagent ainsi de se retirer, à l?image de Mouloud Hamrouche qui devait animer cet après-midi une conférence de presse à l?hôtel Es-Safir et de l?ancien Chef du gouvernement Ahmed Benbitour, qui dit n?attendre que l?annonce de la candidature de Bouteflika pour tirer un trait sur la présidentielle.