Résumé de la 3e partie n On dit que «ton fils va épouser une princesse», dit l'usurier à la veuve qui ne lui répond pas… Wang accepte l'invitation avec plaisir et se rend plusieurs soirs consécutifs à l'auberge pour jouer aux dominos avec l'étranger. Le cinquième soir, son nouvel ami l'accueille le visage triste : — «Il me faut m'en aller», dit-il «Comme souvenir, je désire te donner ceci.» Et le jeune homme tend à Wang une boîte en bois de cèdre qui contient une coupe en argent, quelques baguettes en ivoire et une précieuse figurine de jade. Après le départ de Yang, Wang se sent désemparé. Sa maison est prête et il attend avec impatience l'arrivée de la princesse. Mais le seul nouveau venu dans la ville est un riche seigneur qui, avec sa suite, s'installe à l'auberge que Yang avait précédemment fréquentée. Le lendemain matin, Wang est réveillé de bonne heure par des éclats de voix : le noble seigneur a été dévalisé de tout ce qu'il possédait. — «J'ai vu le chef des voleurs», déclare une des voix. — «C'est Yang, le commandant de la garde impériale», ajouta une autre. — «Yang ! Je le connais bien !», renchérit le vieux Yu. «Je l'ai vu très souvent en compagnie de mon voisin Wang, celui qui est subitement devenu si riche.» Peu après, le responsable de l'ordre surgit chez Wang pour y effectuer une perquisition. Et, lorsqu'il découvre le cadeau d'adieu de Yang, le malheureux est immédiatement emprisonné et accusé de complicité. — «Il est impossible que Yang soit un voleur !», assure Wang lorsque le juge l'interroge. «Il portait les couleurs de l'empereur.» Le juge se trouve bien embêté et ordonne que Wang soit transféré dans la capitale pour y être jugé. — «Mais vous, si vous l'avez accusé injustement», dit le juge à Yu, qui avait assisté à l'audience d'un air triomphant, «vous serez emprisonné à votre tour.» Le vieil usurier, soucieux de ne pas courir un tel risque, se hâte d'entrer en contact avec les quatre soldats chargés d'emmener Wang dans la capitale et, pour une poignée de pièces d'argent, ceux-ci lui promettent de tuer le jeune homme durant le trajet. La route qui conduit à la capitale, traverse les montagnes et les ravins escarpés. Le chemin est long et les gardes auront bien l'occasion de faire disparaître le prisonnier. Au moment où ils s'apprêtent à pousser Wang dans un précipice, un énorme tigre surgit. Effrayés par le félin, deux des hommes reculent et tombent dans le ravin, tandis que les autres, sans demander leur reste, prennent leurs jambes à leur cou et s'enfuient ! (à suivre...)