Résumé de la 31e partie n Le voisin veut parler à Djeha et lui rappeler sa promesse, mais Djeha se perd en éloges et ne lui laisse pas le temps de placer un mot. Le voisin est furieux. «Il ne m'a pas laissé le temps de parler !» Mais s'il n'a pas pu lui parler, il peut le suivre. Djeha lui a parlé d'affaires, c'est le moment de vérifier s'il travaille réellement à réaliser des choses extraordinaires. Il le suit donc. Djeha le conduit au marché, puis dans les boutiques où il fait des achats. A la fin, il revient chez lui, chargé. Le voisin sait maintenant à quoi sert son argent. «Il a acheté de la viande, des pâtisseries, puis il s'est rendu dans les boutiques…» Sa femme est, à son tour furieuse. — Voilà à quoi sert ton argent ! — Il m'a eu ! — Et pourtant il a fait une promesse solennelle ! — Je vais lui demander des comptes ! Il met son burnous et va frapper à la porte de Djeha. C'est Djeha qui lui ouvre. — Ah, notre voisin ! Il lui donne aussitôt l'accolade. — Je viens… — Eh, mais tu ne vas pas rester là, avec ce froid, entre, entre. Le voisin résiste. — Je suis venu seulement pour te dire… — Je ne t'écouterai pas, tant que tu n'entreras pas dans mon humble demeure… — Je… — Non, non, je ne t'écoute pas ! — C'est bon, je rentre ! Il entre. Djeha l'entraîne aussi vers la pièce où on reçoit les invités. — C'est juste pour te dire… — Mais assieds-toi ! Il le pousse sur un sofa. — Voilà… Mais Djeha ne lui laisse pas le temps de placer un mot. — Un café ? un thé pour te tenir chaud ? — Ne te dérange pas… — Comment ne pas me déranger pour un voisin aussi bon, aussi généreux que toi ? — Voilà… — Non, non, ce n'est pas un café que l'on va t'offrir mais le souper ! Il appelle sa femme. — Apporte la marmite, mets le couvert, notre voisin soupe avec moi ! — Non, non… — Si, si… Et il lui donne à manger. Il ne lui laisse pas une minute de répit. A la fin, le voisin, étourdi par les paroles de Djeha, retourne chez lui, sans lui avoir parlé. (à suivre...)