Résumé de la 33e partie n Cette fois, c'est la voisine qui va voir la femme de Djeha pour lui demander ce qu'il a fait de l'or que son mari lui a prêté. — Alors ? demande le voisin. — Elle n'ose pas parler à son mari. — Si j'ai bien compris, il n'a rien fait de l'or que je lui ai prêté et il est en train de le dépenser en futilités ! — Tu as bien compris. Le mari s'emporte. — Je vais porter plainte contre lui ! La femme le calme. — Va d'abord le voir, peut-être qu'avant d'en venir à la justice, vous allez trouver un terrain d'entente. — Tu as raison, je vais d'abord lui parler. — Et cette fois-ci, ne te laisse pas séduire par ses beaux discours ! Peu après, il guette Djeha dans la rue. Dès qu'il le voit arriver avec un couffin chargé de victuailles, il va vers lui. — Bonjour voisin… Djeha pose son couffin et lui donne l'accolade. — Ah, notre bon voisin, comme je suis heureux de te revoir ! Il jette un coup d'œil sur son couffin, l'os d'un gigot dépasse. — J'ai là un bon gigot de mouton bien tendre, ma femme va nous le rôtir, je t'invite à venir le déguster avec moi ! Mais cette fois, le voisin ne veut pas se laisser prendre. — Le gigot, ce sera pour une autre fois. — Alors, nous prendrons un café. — Pas de café, cette fois-ci, non plus ! Djeha le regarde. Il perd aussitôt son ton doucereux. — Alors, mon voisin, que me veux-tu ? Le voisin, content enfin que Djeha le laisse parler, dit ce qu'il a à dire. — Te rappelles-tu ton invocation ? — Oui, dit Djeha. — Tu as demandé des pièces d'or pour réaliser des choses extraordinaires. Djeha se gratte le menton. — J'ai dit, ça, moi ? — Bien sûr que tu l'as dit ! Djeha ferme un œil. — Puisque tu le dis, je veux bien te croire. — Tu as promis de réaliser des choses extraordinaires, mais tu n'as rien fait ! — Tu me fais des reproches, mais tu ne me dis toujours pas, ce que tu veux de moi ! — Je veux que tu me rendes mon argent ! — Quel argent ? tu ne m'as rien donné ! — Tu es un voleur ! — Eh bien, si tu penses que je t'ai volé, porte l'affaire devant le cadi ! (à suivre...)