Politique n Une enveloppe de 400 millions de dinars a été allouée par l'Etat dans le cadre de la loi de finances, à l'achat des contraceptifs oraux. Le Dr Nacéra Kaddad, directrice de la population au niveau du ministère de la Santé, a fait cette annonce, hier, en marge de la célébration de la 1re Journée mondiale de la contraception en Algérie à Riadh El-Feth, sous le slogan «La contraception c'est mon choix». Avec l'augmentation du nombre de femmes en âge de procréer, soit 9 800 000, la direction de la population demande à ce que cette femme soit mieux informée quand elle se marie. «Il faut communiquer et rendre disponibles les moyens de contraception», a-t-elle souligné, rappelant la politique de la population lancée par son département pour l'espacement des naissances, basée sur la volonté du couple sans pression aucune. Elle s'est dit satisfaite de cette politique qui a permis le renouvellement des générations et la baisse du taux de fécondité de (7,8) enfants par femme dans les années précédentes à (2,1) enfants par femme actuellement. «Aujourd'hui, et selon le dernier cadastre, le taux de fertilité est à 2,3% avec un changement de la catégorie des enfants âgés de moins de 5 ans et des jeunes âgés de moins de 20 ans passé à 50% à un taux de 30% de la population totale», a-t-elle repris. Le Dr Kaddad a, par rapport à cette pyramide de la population, souligné que «l'Algérie va vers le profil des pays développés avec une hausse de la catégorie en âge de procréation et de la tranche d‘âge active». Pour elle, c'est un atout pour nos politiques sociales de développement du pays. «L'Algérie est entrée dans une nouvelle phase durant ce nouveau millénaire jusqu'à 2050, et veut aller vers le seuil du renouveau, permettre à nos couples des moyens contraceptifs pour passer de 52% à 60% dans le but de consolider les politiques durables de la population.» En outre, le Dr Kaddad a rappelé le taux de 52% d'utilisation de toutes les méthodes modernes de contraception dont le stérilet qui représente 2,3% seulement. «Le stérilet devrait être mieux connu car il est efficace et il faudrait qu'il y ait d'autres procédés nouveaux comme les patchs et les injectables disponibles dans le monde et qu'on veut homologuer et intégrer chez nous», a-t-elle repris, se félicitant de l'importance des centres de référence créés dans les services de gynécologie et la formation de mise à niveau qui a été organisée en juillet de cette année au profit des professeurs d'enseignement paramédical (Pepm) sur les nouveaux procédés contraceptifs. Enfin, le Dr Kaddad a rappelé également que l'importante baisse de la mortalité générale a été influencée par la baisse de la mortalité infantile dans notre pays : «On est passé de 140 décès pour 1 000 naissance au début des années70 à 16 décès pour 1 000 naissances actuellement.» A signaler que cette journée, première du genre en Algérie, a été initiée par les laboratoires Bayer Algérie et soutenue par l'Association algérienne pour la contraception familiale (Aacf).