Résumé de la 3e partie n Une perquisition au domicile de Silva Empela Masmela, permet à la police de découvrir des armes, des grenades, des explosifs… Les Anglo-Saxons, qui ont surnommé Carlos «le Chacal», suivent avec passion le déroulement de l'enquête. Découvrir qui se cache derrière ce prénom n'en devient que plus urgent. Et les efforts aboutissent. Début juillet 1975, dix jours après la tuerie de la rue Toullier, à la suite d'une enquête internationale à laquelle participent les policiers anglais, allemands, hollandais, suisses et sud-américains, Carlos est identifié : il s'appelle Ilitch Sanchez Ramirez et sa biographie, que reproduisent les médias du monde entier, sort vraiment de l'ordinaire ! Ilitch Sanchez Ramirez est un citoyen vénézuélien, né à Caracas le 12 octobre 1949. Son père, un avocat multimillionnaire, est à ce point admirateur de Lénine qu'il a donné à ses trois fils les prénoms et le nom du révolutionnaire russe : Vladimir, Ilitch et Lénine. Dès son plus jeune âge, Ilitch mène une vie à la fois luxueuse et révolutionnaire, un mélange surprenant dont il gardera toujours le goût. En 1964, il adhère aux Jeunesses communistes vénézuéliennes, tout en fréquentant la jeunesse dorée de la capitale. Deux ans plus tard, ses parents se séparent et il suit sa mère à Londres où il apprend l'anglais. En 1968, il quitte l'Angleterre pour s'inscrire à l'université Patrice-Lumumba de Moscou. Il y rencontre de jeunes Palestiniens et s'enflamme pour leur cause. Il est également remarqué et enrôlé par le KGB. Mais il n'y reste pas longtemps, il est même expulsé peu après d'URSS, les autorités le jugeant trop violent et irresponsable. Il a pris pour devise une phrase, qu'il répète à qui veut l'entendre «Seules les balles ont une signification.» Lui-même trouve les Russes trop mous et il les quitte sans regret. Il se réinstalle à Londres avec sa mère, où il s'initie pour la première fois à la pratique terroriste, avec des instructeurs de l'IRA. C'est également là qu'il commet son premier meurtre. Le 30 décembre 1973, il assassine en son domicile londonien, John Edward Sieff, propriétaire de la chaîne de magasins Marks & Spencer et responsable sioniste. On retrouve son corps tué d'une balle dans le nez. Il quitte peu après l'Angleterre pour le Liban. A Beyrouth, il est recruté par le Front populaire de libération de la palestine.. (Fplp), mouvement qui prône entre autres le recours au terrorisme. De là, il est envoyé dans un camp d'entraînement palestinien où il est initié aux techniques de la guérilla. Puis il rentre en Angleterre et passe en France où il commence sa carrière de terroriste, l'attentat du drugstore Publicis en liaison avec la prise d'otages de La Haye, qu'il a dirigée de loin, et enfin, la tuerie de la rue Toullier. Au fil de l'enquête, on apprend ce qu'a fait Carlos après son triple meurtre. Immédiatement il s'est réfugié chez Ampela Masmela. Le lendemain, il a rencontré à l'aérogare des Invalides une autre de ses amies, Angela Armstrong, vingt-huit ans, secrétaire au Collège de France. Il lui a fait des confidences auxquelles elle n'a rien compris. C'est plus tard qu'elle a établi le rapprochement avec la rue Toullier et qu'elle est allée trouver les policiers. Il lui a remis des lettres à poster et l'a chargée de transmettre des messages. La teneur de ces messages n'a pas été rendue publique. Une troisième amie, Nancy Sanchez, qui avait quitté le studio quelques heures avant la fusillade et qui avait pris peu après l'avion pour le Venezuela, est arrêtée à son arrivée à Caracas. Interrogée sur la raison de ce départ précipité, elle répond que son père est malade. Vérification faite, il est effectivement en mauvaise santé et les policiers vénézuéliens se déclarent satisfaits. Malgré une demande d'arrestation venue de France par l'intermédiaire d'Interpol, Nancy Sanchez ne sera pas extradée. (à suivre...)