Résumé de la 34e partie n Djeha nie avoir reçu une bourse pleine d'or de son voisin. Celui-ci décide de porter l'affaire devant le cadi. Le voisin se présente devant le cadi. — sidi, mon voisin m'a volé ! Et le malheureux voisin lui raconte son histoire. — quoi, cet homme a fait une invocation et tu as exaucé son vœu ? — oui, mais l'or que je lui ai donné n'est qu'un prêt ! Il devait réaliser quelque chose d'extraordinaire puis me rendre mon dû ! Le juge est sceptique. — c'est là une étrange histoire ! — c'est pourtant la vérité sidi al-cadi ! — ramène-moi ton voisin, je veux d'abord l'écouter ! Le voisin part à la recherche de Djeha. — j'ai porté plainte contre toi, le juge veut te voir ! — je n'ai pas de temps à perdre ! — mais tu risques d'être arrêté ! — je m'en moque ! Le voisin est piégé. C'est alors que Djeha a une idée. — je veux bien me présenter devant le cadi, mais je veux une djellaba neuve et un burnous de laine ! — tu n'as qu'à les acheter ! — c'est à toi de faire la dépense, si tu refuses, je n'irai pas devant le cadi ! La mort dans l'âme, le voisin se résout à acheter la djellaba et le burnous. — Maintenant, nous pouvons nous rendre chez le cadi ! Mais Djeha refuse. — je ne veux pas aller à pied chez le cadi ! — que te faut-il encore ? dit le voisin. — il me faut un cheval ! — je te prêterai le mien ! — non, je veux un cheval blanc et magnifiquement harnaché — tu es fou ! — c'est ça ou je n'irai pas ! Le voisin fait encore la dépense. Revêtu de sa djellaba et de son burnous, Djeha monte sur le cheval. Mais arrivé devant la demeure du cadi, Djeha refuse d'avancer. — avance ! — je veux que lorsque nous serons devant le cadi tu me pries humblement de descendre. Le voisin a promis. Ils arrivent dans la cour du cadi. Celui-ci les aperçoit et, reconnaissant le plaideur, vient vers eux. le voisin prie humblement Djeha de descendre, puis il dit au cadi. — sidi, voilà mon voleur ! — quoi, s'écrie le cadi, cet homme, bien vêtu et monté sur un magnifique cheval et que tu as prié de descendre, est un voleur ! Tu es plutôt un calomniateur ! Djeha acquiesce. Alors Le cadi condamne le voisin à donner à Djeha une bourse pleine d'or ! (à suivre...)