Résumé de la 30e partie n Au lieu de réaliser, comme il l'a promis, des choses extraordinaires, avec la bourse pleine d'or que son voisin lui a donnée, Djeha fait des dépenses inconsidérées. Menacée d'être répudiée, sa femme ne lui fait plus de reproches. Désormais, il n'y a pas de jour sans que Djeha revienne avec un couffin plein de produits les plus coûteux. — Aujourd'hui, dit-il, à sa femme, tu égorgeras ce poulet et tu nous feras un bon couscous ! La femme tourne sa langue sept fois dans la bouche, et finit par parler. — Tu ne crains pas que notre voisin hume la bonne odeur du couscous au poulet ? — Et alors ? Il mange bien du couscous au poulet, presque chaque jour, lui ! Est-ce que je le surveille ? — Nous n'avons pas l'habitude de ces plats ! Djeha pointe un doigt vers elle. — Toi, je vois où tu veux en venir… La femme baisse les yeux. — Je ne dis plus rien… — Tu ferais bien de te taire et aussi profiter des richesses que Dieu nous envoie, sans te poser de questions ! Djeha l'empêche de parler, mais elle a raison de s'inquiéter. Le voisin, lui, s'interroge, et dit à sa femme. «Ce Djeha m'intrigue… Il demande une bourse pleine d'or pour réaliser des choses extraordinaires, mais jusqu'à présent, il n'a rien fait !» La femme est sceptique. — Tu crois qu'il va faire quelque chose de ton or ? — Il l'a promis ! Elle sort à la fenêtre et hume l'air. — ça sent le couscous au poulet… — Je suppose que ça vient de chez Djeha ! — Oui ! Le voisin se fâche. — C'est à ça qu'il utilise mon or ? — Tu connais notre voisin : c'est un homme rusé, mais paresseux… C'est aussi un gourmand, qui ne pense qu'à s'empiffrer ! — Je vais lui parler. Le lendemain, il attend que Djeha sorte pour aller le trouver. — Bonjour, cher voisin ! Djeha se perd en éloges. — Oh, bonjour, mon généreux voisin… Chaque jour, je demande à Dieu de t'accorder une longue vie… Que le bonheur règne à jamais dans ta maison ! Ces éloges confondent le voisin, qui n'ose réprimander Djeha. — Je voulais te demander si les affaires vont bien… — Oh, oui, cher voisin, oh, oui, grâce à toi ! Il fait semblant d'être pressé. — Excuse-moi, mes affaires m'appellent justement ! (à suivre...)