Préjudice n Le développement de la commune d'Azazga se fait au ralenti. Plusieurs projets tardent à être lancés. Pourtant, cette situation n'est pas liée à l'indisponibilité du foncier. En effet, selon le président de l'APC, Youcef Mezouani, la commune dispose de terrains domaniaux et communaux et avec la levée de l'interdiction de construire dans les zones présentant un risque de glissement de terrain (60% de la ville) il y aura d'autres poches qui seront dégagées. Pour tous les projets inscrits (hôtel des finances, recette des impôts, complexe sportif…), le choix de terrain est déjà fait. Selon notre interlocuteur, la lenteur dans le lancement des travaux est liée à la non-signature des marchés. «Pour plusieurs projets, l'entreprise a été choisie, mais le marché n'est pas signé et les travaux ne peuvent démarrer. Nous sommes dans une situation de blocage», regrette le maire. La commune d'Azazga a bénéficié pour l'exercice 2009 d'une enveloppe financière de 25 millions de dinars dans le cadre des Plans communaux de développement (PCD). Un montant que le maire juge dérisoire pour prendre en charge les besoins d'une commune aussi importante. «En 2008, nous avons eu 23 millions de dinars et cette année 25 millions. C'est vraiment très peu. Comment répondre à l'attente de 35 000 habitants et inscrire des projets au profit des 20 villages que compte notre commune ?», s'interroge M. Mezouani. Notre interlocuteur souligne que rien que pour le volet réseau divers et voirie, beaucoup reste à faire dans les villages notamment en assainissement et en alimentation en eau potable dont les réseaux nécessitent une réfection. Quant au centre ville, si l'assainissement à été fait à 100% et la réhabilitation du réseau AEP à 80%, des travaux attendent toujours d'être engagés sur le plan de l'amélioration urbaine (trottoirs, éclairage public, placettes...). Par ailleurs, pour l'ancienne ville d'Azazga (ex-noyau colonial), aucun projet n'est inscrit. Notre interlocuteur précise que l'APC ne peut pas engager des travaux d'amélioration urbaine car le programme est géré par la Direction de l'urbanisme et de la construction (DUC) de la wilaya. M. Mezouani a dû tempérer l'ardeur qu'il avait à son installation le 5 décembre 2007 en se rendant à l'évidence : un budget insuffisant et des projets structurants gérés par la wilaya qui tardent à être lancés et sur lesquels il n'a aucun moyen d'intervenir pour faire débloquer la situation. Pourtant, le maire est le premier à répondre à la population en cas de non-lancement de projets ou de retard dans la réalisation. D'ailleurs, les habitants du village de Tala Oukichaâ ont adressé le 30 août passé un courrier au P/APC lui accordant un délai de 15 jours pour entamer des travaux de raccordement au gaz, d'éclairage public, de réfection des trottoirs, etc., faute de quoi ils procéderaient à la fermeture du siège de la mairie.