Résumé de la 2e partie n Comme pour le chien, le méchant voisin emprunte le mortier et, encore une fois, son avidité fut durement mise à rude épreuve… Le matin suivant, le vieillard alla chez son voisin et emporta les cendres de son mortier. Et comme le chien lui avait dit, il les mit dans un sac et s'en alla sur la grande route, là où les cerisiers étaient encore nus, car ce n'était pas encore la saison où les arbres se parent de leurs fleurs multicolores et odorantes. A peine arrivé, il vit venir sur la route, le roi et toute sa suite. Il grimpa bien vite sur un cerisier et au lieu de se jeter face contre terre comme le faisaient tous les sujets en signe de respect, il resta perché sur l'arbre. Le roi, lorsqu'il l'aperçut, ordonna de saisir le vieux et de le châtier. Mais le vieillard, sans se laisser intimider, saisit les fines cendres de son sac et les répandit sur les arbres aux alentours. Aussitôt, tous les arbres fleurirent et un parfum enivrant emplit l'atmosphère. Le roi fut si charmé et intrigué qu'il offrit de riches présents au vieillard et le fit venir dans son château pour l'honorer. Dans le petit village, l'histoire des cendres du mortier se répandit telle une traînée de poudre. Le voisin en perdit le sommeil de jalousie. Il pensait sans cesse au bonheur des vieux et à leur fortune. Il ramassa les cendres du mortier qui restaient encore dans la cheminée, et se mit en route pour faire fleurir lui aussi les cerisiers en l'honneur du roi, puisque le vieillard en avait été tellement récompensé. A peine arrivé, il vit venir sur la route, le roi et toute sa suite. Il grimpa bien vite sur un cerisier et au lieu de se jeter face contre terre comme le faisaient tous les sujets en signe de respect, il resta perché sur son arbre. Le roi, lorsqu'il l'aperçut, ordonna de saisir le voisin envieux afin de le châtier. Celui saisit les fines cendres de son sac et les répandit sur les arbres alentour. Aussitôt, d'affreuses ordures puantes et de vieux os volèrent au visage du roi et de sa suite et salirent leurs vêtements. Les gardes se saisirent du méchant homme et le rouèrent de coups. Ils le ligotèrent et le jetèrent en prison, où il resta de longues années. Mais les nouvelles se propagent vite et dans le petit village, l'histoire du voisin envieux se répandit telle une traînée de poudre. Lorsqu'il fut enfin remis en liberté, personne ne voulut avoir affaire à lui et il mourut piteusement peu après. Quant aux deux vieux, qui n'oublièrent jamais leur cher petit chien, ils vécurent heureux jusqu'à la fin de leur vie.