Résumé de la 53e partie n Mr Treves avoue avoir une longue expérience des affaires criminelles. Il lui en conte une des plus intéressantes… Mais une telle préméditation ! s'exclama Mary Aldin. Mr Treves en convint : — Oui, c'est là le point noir de l'histoire. Un enfant conservant dans le secret de son cœur ses intentions homicides, s'entraînant jour après jour, et puis le passage à l'acte... cette flèche prétendument tirée par maladresse... le drame, la panique simulée, la comédie du désespoir. Tout cela était incroyable.., tellement incroyable, en fait, qu'aucun tribunal, sans doute, n'y aurait cru. — Et l'enfant, qu'est-ce qu'il est devenu ? interrogea Kay. — On lui a donné un autre nom, je crois. Ce qui, après toute la publicité qu'avait reçue l'enquête, était la solution la plus sage. Cet enfant est aujourd'hui une grande personne et vit quelque part dans le monde. La seule question est de savoir s'il a conservé ses instincts meurtriers. Mr Treves se fit songeur. — Tout cela s'est passé il y a bien des années. Mais je reconnaîtrais n'importe quand notre coupable en herbe. — Sûrement pas, objecta Royde. — Mais si. Il y avait, chez l'enfant, une particularité physique qui... Mais je ne me suis que trop étendu sur un sujet déplaisant. Il faut vraiment que je m'en aille, maintenant. Il se leva. — Vous prendrez bien un dernier verre ? suggéra Mary. Les boissons avaient été disposées sur une table, au fond du salon. Thomas Royde, qui se trouvait à proximité, ôta le bouchon de cristal du flacon de whisky. — Un whisky soda, Mr Treves ? Et pour vous, Latimer ? — Il fait une soirée délicieuse, souffla Neville à Audrey en s'approchant d'elle. Sortons un peu, tu veux ? Debout près de la porte-fenêtre, elle contemplait depuis un moment la terrasse nappée de clair de lune. Il la frôla presque, fit un pas dehors et l'attendit. Mais elle se détourna en secouant la tête. — Non, je suis fatiguée. Je... je vais aller me coucher. Elle traversa la pièce, prit congé et monta. Kay bâilla à se décrocher la mâchoire. — J'ai sommeil, moi aussi. Et vous, Mary ? — Oui, je crois. Bonne nuit, Mr Treves. Thomas, je compte sur vous pour prendre soin de Mr Treves. — Bonne nuit, miss Aldin. Bonne nuit, Mrs Strange. — Ted, nous déjeunerons tard, demain, annonça Kay. Il est possible que nous allions nous baigner si le temps se maintient. — Très bien. Je tâcherai de vous dénicher sur la plage. Bonne nuit, miss Aldin. Les deux jeunes femmes quittèrent le salon. — Je vais dans votre direction, monsieur, dit courtoisement Ted Latimer à Mr Treves. Pour descendre au bac, je dois passer devant votre hôtel. — Merci beaucoup, Mr Latimer. Je serai ravi de profiter de votre compagnie. (à suivre...)