Constat n Le transport est un vecteur de développement, or notre pays est très en retard en la matière, et il brille par son absence dans le transport international. Le développement économique d'un pays ne peut se faire sans un secteur des transports efficace qui assure les échanges économiques et garantit l'acheminement rapide des marchandises. «La relance économique de notre pays ne peut se baser sur un seul moyen de transport, mais il faudrait utiliser les différents modes pour dynamiser la vie socio-économique», a souligné Kamel Khelifa, expert et consultant en communication, transports internationaux et logistique lors d'une conférence qui a eu lieu, hier, au siège d'Algex, à Alger sous le thème «Les Bourses de fret comme moyen de réduction des coûts de transports internationaux». Hors les pouvoirs publics n'accordent pas beaucoup d'importance à ce secteur vital, ce qui a induit des retombées négatives sur la prestation économique algérienne. L'autre constat en matière de transport, la cherté. A titre illustratif, l'acheminement d'un container de 20 pieds du port d'Alger vers la zone industrielle de Oued Smar coûte 20 000 dinars, sans parler du transport routier vers le sud du pays. Par conséquent, il faudrait accorder plus d'importance au transport maritime connu pour être le mode le moins cher, d'autant que l'Algérie dispose de plusieurs ports qui peuvent accueillir des millions de tonnes de marchandises chaque année. L'autre problème que pose notre pays en matière de transport est la concentration de toutes les activités socio-économiques au niveau de la capitale. Cette situation a créé la congestion du port d'Alger pendant de longues années, sans parler des embouteillages sur les axes routiers menant à Alger, ce qui paralyse plusieurs activités économiques. «Il est impératif aujourd'hui de décentraliser de plus en plus les activités socio-économiques, et nous saluons la dernière décision prise par le gouvernement d'ouvrir les ports de Djendjen et de Mostaganem, et nous souhaitons faire de même pour le port de Dellys et celui de Ghazaouet». S'agissant du transport ferroviaire, l'Algérie avait 5 000 km en 1962, il ne reste actuellement que 2 500 km. «Puisque nous avons les infrastructures de base, nous pouvons réhabiliter notre réseau ferroviaire qui peut jouer un grand rôle dans le développement économique de notre pays», a indiqué M. Khelifa. Sur un autre plan, le conférencier a regretté l'absence d'une direction de la logistique au niveau de nos institutions. «Dans notre pays, nous n'avons pas encore compris l'importance de la logistique, malheureusement, sans elle nous ne pouvons pas parler de développement économique», a-t-il estimé. Selon M. Khelifa, les opérateurs économiques doivent s'organiser et prendre leur destin en main pour faire avancer les choses en matière de transport et acheminement de marchandises. «On gagnera quelques milliards de dollars si on s'occupe de l'acheminement de nos marchandises», a-t-il conclu.