Décision n Des manœuvres aériennes qui devaient avoir lieu à compter de demain en Turquie avec la participation d'Israël ont été reportées à la suite de la décision d'Ankara d'en exclure Israël. «L'exercice surnommé Anatolian Eagle (aigle d'Anatolie), qui devait avoir lieu en Turquie du 12 au 23 octobre, a été reporté jusqu'à nouvel ordre à la suite de la décision de la Turquie de modifier la liste des participants en excluant Israël», a affirmé un communiqué de l'armée israélienne. Cet décision a été prise quelques jours avant la tenue de l'exercice qui a lieu périodiquement et permet un entraînement pour la coopération aérienne internationale. L'annulation de cette exercice auquel devaient également participer des appareils américains et de pays de l'Otan traduit la dégradation des relations entre Israël et la Turquie depuis l'opération militaire menée par l'armée israélienne dans la bande de Gaza au début de l'année. Cette opération de 22 jours a fait plus de 1 400 morts palestiniens, selon des sources médicales palestiniennes. La radio publique a pour sa part précisé que ces manœuvres devaient comprendre des exercices d'attaques dans l'espace aérien turc près des frontières avec la Syrie, l'Irak et l'Iran, ainsi que des exercices d'attaque de système terrestre de défense aérienne et de ravitaillement en vol. La Turquie, pays majoritairement musulman au régime laïque, est le principal allié d'Israël dans la région, mais entretient des liens étroits avec les Palestiniens, dont la cause bénéficie d'un large capital de sympathie dans le pays. En 1996, Israël et la Turquie avaient signé un premier accord militaire prévoyant un entraînement de l'aviation des deux pays dans leurs espaces aériens respectifs. Cet accord a été vivement critiqué par la plupart des pays arabes et l'Iran. Début septembre, le ministre turc des Affaires étrangères, Ahmet Davutoglu, avait annulé une visite qu'il devait effectuer en octobre en Israël, selon des sources officielles israéliennes. Selon la presse, cette annulation faisait suite au refus d'Israël de lui permettre de se rendre dans la bande de Gaza par le point de passage israélien d'Erez, pour s'entretenir avec des dirigeants du mouvement islamiste Hamas, qui contrôle le territoire palestinien depuis plus de deux ans. Les autorités israéliennes refusent d'accueillir des hôtes officiels étrangers qui veulent se rendre à Gaza sans s'engager au préalable à ne pas avoir de contact avec le Hamas, considéré par Israël comme une organisation terroriste.