Démarche n Le Conseil de participation de l'Etat (CPE) a validé récemment un plan de restructuration d'Air Algérie, considérée comme une entreprise stratégique. L'objectif de ce plan est de redéployer et développer la compagnie sur la scène du transport international. «Le monde aérien a changé, l'économie également, par conséquent Air Algérie doit changer pour s'adapter aux nouvelles donnes nationales et mondiales», a déclaré, ce matin, le P-DG d'Air Algérie, Abdelwahid Bouabdallah sur les ondes de la chaîne III. Selon lui, Air Algérie doit tout d'abord changer sur le plan humain et passer d'une «culture de production» à une «culture de service». Le dernier audit effectué a clairement démontré une très grande faiblesse en la matière. «Nous devons absolument améliorer notre qualité de service par la formation de notre personnel, comme nous devons professionnaliser le comportement de nos travailleurs, notamment ceux qui sont en contact direct avec le public.» Air Algérie a alloué une enveloppe importante de 100 milliards de dinars pour son plan de développement et de restructuration à moyen terme, qui concerne l'achat de nouveaux appareils. Le premier contrat d'acquisition de quatre avions de 50 places a été signé avec KTR. Le contrat de sept autres avions est actuellement en cours d'étude et évaluation, il sera signé incessamment. En outre, Air Algérie a acquis un simulateur d'un Boeing 737 qui est déjà mis en place, et elle prévoit l'achat d'un second simulateur d'un petit porteur ATR. Par ailleurs, elle achètera un système de réservation de dernière génération. Cette enveloppe de 100 milliards de dinars concerne également l'amélioration de la gestion des ressources humaines, de la maintenance, des escales et le traitement des passagers. Sur le plan de la formation, Air Algérie signera avec l'une des deux compagnies qui lui fournissent les avions moyen-porteurs, un contrat qui porte sur la création d'une académie de formation algérienne. Air Algérie a actuellement une dette de plus de trois milliards de dinars résultant de l'exploitation négative de ces dernières quatre années. Mais l'exercice 2008 a fait apparaître un résultat positif de 200 millions de dinars. «Nous sommes ainsi passés du négatif au positif, en outre nous avons augmenté le bénéfice d'un milliard de dinars», a indiqué M. Bouabdallah. Selon lui, les indicateurs économiques de la compagnie sont bons. Air Algérie passera au Conseil national d'investissement (CNI) présidé par le Premier ministre, mercredi prochain, pour valider le mode de financement des nouveaux avions. «Nous avons demandé des avantages comme tout investisseur en Algérie, tels que la dérogation sur les impôts». S'agissant de la sécurité aérienne et la maintenance, M. Bouabdallah a souligné qu'elles sont des priorités à Air Algérie. «À Air Algérie, nous accordons une très grande importance à la sécurité et au confort», a-t-il conclu.