Moyens n La Banque de l'agriculture et du développement rural s'apprête à se lancer dans le financement de projets de marchés de gros de fruits et légumes. La Banque de l'agriculture et du développement rural va lancer un nouveau produit bancaire destiné à financer la réalisation de marchés de gros et de détail de fruits et légumes au niveau des communes. C'est l'annonce faite, hier, par son directeur général, Boualem Djebbar, devant la 2e session du conseil national de l'Union nationale des paysans algériens (Unpa). M. Djebbar a indiqué que la BADR est maintenant en attente de propositions de la part des professionnels de cette filière pour «déterminer les caractéristiques de ce créneau et l'adapter à ce genre de marchés». «Le but attendu de ce projet est d'améliorer l'approvisionnement du marché en matière de fruits et légumes, éviter la multiplication des intermédiaires, et, du coup, endiguer la spéculation», a-t-il ajouté. Concernant l'effacement de la dette des agriculteurs, évaluée à 41 milliards de dinars, une mesure décidée par le chef de l'Etat en février dernier, M. Djebbar a indiqué qu'au niveau de la BADR, le montant de la dette annulée s'élevait déjà à 19,7 milliards de dinars. Il a aussi précisé que seuls les agriculteurs possédant une carte d'agriculteur étaient éligibles à cette suppression, «selon les conditions fixées par le ministère des Finances». Il a relevé le problème posé à certains «vrais agriculteurs» ne possédant pas cette carte, parce que ne disposant pas d'un acte de propriété, une condition exigée par les Chambres d'agriculture pour bénéficier de l'effacement de la dette. M. Djebbar a cependant rassuré ces agriculteurs, notamment les céréaliculteurs, sur le fait que la banque leur donne la possibilité de pouvoir bénéficier d'autres crédits pour financer leurs productions. Le directeur général de la Cnma, Kamel Arba, a, de son côté, annoncé que le montant de l'opération d'effacement de la dette des agriculteurs par sa banque s'est chiffré à 17,1 milliards de dinars. Il a déclaré que la caisse a aussi sollicité les autorités concernées pour éponger les dettes des exploitants des petites chambres froides et des huileries des exploitations agricoles pour un montant de 1 milliard de dinars. Lors de la rencontre, le secrétaire général de l'Union nationale des paysans algériens (Unpa), Mohamed Allioui, a, de son côté, affirmé que le secteur agricole, bien qu'il ait réalisé des résultats importants durant la saison 2008-2009, «reste cependant en deçà des objectifs escomptés, eu égard aux difficultés rencontrées sur le terrain par les agriculteurs». S'agissant des prix des produits agricoles, qui ont connu des hausses exagérées sur le marché au cours de ces dernières semaines, il a tenu à dire que cette situation ne relève pas de l'agriculteur «qui n'est responsable que de la production».