Résumé de la 4e partie n Gary Merson arrive à la tannière de William Stratum, alias l'Ours à quatre pattes… Gary Merson continue seul et demande aux autres de le suivre à distance. Il avance prudemment. L'habitation ressemble plus à une hutte qu'à une cabane. Elle est faite de branchages et de pierres posés un peu n'importe comment. Apparemment, il n'y a personne. Il en fait le tour avec précaution, le revolver pointé. Soudain, il s'immobilise. Une jeune fille est là, devant lui, à quelques mètres. Elle est attachée à un arbre par un collier et une chaîne, exactement comme une chèvre à un piquet ! Elle est debout, très pâle, elle a les traits tirés, mais elle semble en bonne santé. Sa robe est couverte de poussière et toute déchirée. — C'est vous, Peggy ? Avant qu'elle ait le temps de répondre, Gary Merson sent un contact dur dans son dos. Profitant de son inattention, le ravisseur a surgi et lui enfonce le canon de son fusil entre les côtes. — Jette ton arme ! — Ecoutez, Stratum, ne faites pas de bêtise. Je vois que vous n'avez pas fait de mal à la petite. Si vous vous rendez, cela peut s'arranger. — Jette ton arme, je te dis ! Gary Merson s'exécute, il a reçu l'entraînement approprié à ce genre de situation. Au même moment, il se retourne brusquement et détourne le canon avec le coude. Son adversaire tire dans le vide. D'autres coups de feu claquent et le vagabond s'écroule comme une masse. Il a reçu plusieurs balles, dont deux à la tête. Il n'y a plus rien à faire pour lui. Le médecin, qui vient d'arriver, le confirme... Gary court délivrer Peggy Bedford, qui s'est mise à pleurer et tremble de tous ses membres. — Pourquoi avez-vous fait cela ? Il n'était pas méchant. — On ne pouvait pas l'éviter. Vous étiez en danger. — Mais non, il ne m'a pas fait de mal... — Comment êtes-vous arrivée jusqu'ici ? Il a fallu faire de l'escalade. — J'ai l'habitude. Par moments, il m'aidait. — Et vous étiez enchaînée ? — Non. C'était seulement en arrivant ici. Le policier du FBI prend dans ses bras la jeune fille, toujours agitée de sanglots convulsifs. — Pourquoi vous a-t-il enlevée ? Il vous l'a dit ? — Oui, pour parler. — C'est tout ? — C'est tout. Il m'a expliqué qu'il était malheureux d'être seul. Il avait besoin de la présence de quelqu'un. — Il n'a pas essayé quelque chose ? Il n'a pas eu de geste déplacé ? — Non, pas une fois, je vous jure... Gary Merson laisse le médecin prendre en charge Peggy et se dirige vers le cadavre, que les agents installent sur une civière. Il contemple le corps puissant de William Stratum, ses longs cheveux blonds et sa barbe tirant sur le roux. Peggy a raison, il n'était pas méchant. Il ne l'a pas été avec elle, ni avec Vivian, l'institutrice. Comme les ours ! Eux non plus ne sont pas méchants. Ils veulent seulement vivre à leur manière, mais cela ne les empêche pas d'être dangereux et de se faire tuer quand ils s'approchent trop près des hommes...