Prévision n Dans six mois, la première vague composée de 3 984 prisonniers libérés sera prise en charge dans le cadre d'un programme d'insertion sociale. Ce programme est enclenché par l'Angem en application d'un accord signé entre les départements de Djamel Ould Abbès et Belaïz. Le ministre de la Solidarité, qui a assisté à la cérémonie de signature de l'accord, hier à Riad El-Feth ( Alger), a rappelé que dans le cadre de la loi de finances 2010, son secteur a bénéficié d'un budget de 94 milliards de dinars. «Tous les moyens que nous avons demandés à l'Etat comme crédits ont été accordés, et ce, pour venir en aide aux détenus libérés», a-t-il précisé. En somme, il existe en tout 3 984 détenus dont 76 universitaires, qui vont bénéficier de près de 170 microcrédits. 147 dossiers sont au niveau des banques», a-t-il précisé. Tous les détenus au niveau national ont été destinataires d'un formulaire et à la lumière de leurs vœux et qualifications, ils seront accueillis et casés. En outre, le ministère de la Solidarité compte lancer une formation en faveur des assistantes médicales travaillant dans le milieu carcéral. Le ministère prévoit également deux projets : l'insertion professionnelle ainsi que la prise en charge médico-psychologique des séquestrés répartis à travers l'ensemble des centres pénitentiaires. L' objectif est de réduire la récidive, sachant que 50 % des prisonniers de la prison d'El Harrach par exemple sont des récidivistes. Abondant dans le même sens, Mokhtar Felioune, directeur général de l'administration pénitentiaire, a affirmé que dans le cadre du processus de formation, près de 20 500 détenus ont suivi une formation professionnelle et près de 21 000 ont été inscrits dans l'enseignement. Par ailleurs, ce même intervenant a affirmé que lors de sa visite de travail et d'inspection dans la wilaya de Djelfa, le ministre de la Justice et garde des Sceaux, Tayeb Belaïz, a déclaré, que de nouveaux mécanismes sont en examen concernant le casier judiciaire, en vue de faciliter l'embauche des détenus libérés. Mieux encore, l'idée de supprimer des antécédents judiciaires privilégiera la réinsertion sociale pour tous les détenus après leur libération, a-t-il ajouté. Cette mesure limitera le nombre important des récidivistes qui se multiplient, conclut M. Felioune. l «Afin d'éviter toutes les maladies transmissibles, et avant même que des cas de grippe porcine soient confirmés en Algérie, chaque détenu est examiné par un médecin et un psychologue avant même d'être mis en prison, a affirmé M. Fellioune. En clair, c'est la loi qui oblige toutes les administrations pénitentiaires au niveau national à suivre de près l'état de santé de chaque prisonnier. Chacun dispose d'un dossier médical archivé qui sera présenté à l'entrée et à la sortie de la prison. Pour le moment, affirme-t-il, nous n'avons pas repéré de personnes atteintes par le virus A/H1N1, sachant dit-il qu'au niveau local, tous les médecins liés au secteur de la santé sont en place pour assurer une bonne condition sanitaire aux détenus.