Un accord d'insertion socioprofessionnelle de la population pénitentiaire a été signé hier en marge du cinquième salon de la production et de la main-d'œuvre entre Djamel Ould Abbas, ministre de la Solidarité et M. Felioune, directeur de l'administration pénitentiaire. Cet accord concerne les anciens détenus souhaitant intégrer le dispositif de formation. Selon le ministre, 147 dossiers ont déjà été présentés au niveau de la banque dont 26 ont pu décrocher le prêt depuis le 30 juin 2009 par le biais de l'Agence nationale de gestion du microcrédit (ANGEM). L'opération sera étendue aux 3984 détenus qui seront libérés dans les six prochains mois. «Ces détenus ont émis le vœu de se faire intégrer dans les 11 spécialités prévues dans les dispositifs de l'Agence de développement social» (ADS), a indiqué le ministre. En outre, le ministère s'est engagé à trouver un poste de travail pour 76 prisonniers universitaires dont 20 femmes. En tout, 133 établissements pénitentiaires au niveau de 36 wilayas sont concernés par l'opération. L'Etat a alloué une enveloppe de 92 millions de dinars pour son financement. Dans son principe, cet accord vise l'insertion professionnelle des détenus, la prévention des récidives et la lutte contre les fléaux sociaux. Cette stratégie d'insertion porte essentiellement, selon Ould Abbas, un intérêt particulier sur les mineurs et les femmes détenues et en difficultés sociales. Un groupe de travail et de réflexion a été mis en place pour la concrétisation de cette stratégie. M. Felioune, directeur de l'administration pénitentiaire, a indiqué que 20 500 incarcérés ont suivi une formation professionnelle alors que 21 000 autres détenus sont des étudiants. «Tous les moyens sont bons pour donner à la population carcérale la chance de se rattraper et de s'intégrer au sein de la société», soutient-il. Sur la question relative à la prise en charge médicale des détenus, le ministre de la Solidarité a indiqué que 21 médecins prennent en charge 3800 prisonniers au niveau de la prison d'El Harrach seulement. «La prise en charge médico-psychologique dans les milieux carcéraux algériens est un modèle», s'est félicité le ministre.