Objectif n Plusieurs programmes et actions sont mis en place par le ministère de la Santé pour réduire, d'ici à 2015, le taux de mortalité maternelle et infantile de deux tiers. En 2006, un programme national de périnatalité a été lancé et est conforté par une volonté politique qui s'est traduite par la publication d'un décret exécutif normalisant l'organisation et le fonctionnement des services de néonatologie et de périnatalité. Ce programme triennal (2006-2009) vise à prendre en charge la mère et l'enfant et réduire la mortalité périnatale de 30% et de 50% la mortalité maternelle. Pour cela, 246 centres de référence de suivi des grossesses à risque ont été mis en place pour la prévention, le dépistage et la prise en charge efficace du diabète et de l'hypertension artérielle et des pathologies prévalentes au cours de la grossesse. Autre mesure prise dans le cadre de ce programme, la normalisation de la surveillance obstétricale pour réduire de 30% les décès maternels liés aux complications de l'hémorragie de la délivrance qui représentent la première cause de mortalité maternelle. La normalisation des salles de naissance et la hiérarchisation des niveaux de soins néonatals, figure aussi dans ce programme. Plusieurs circulaires ministérielles ont été mises en place dans le cadre de ce programme de périnatalité : la circulaire n° 05 du 22 novembre 2006 pour le développement des soins par la méthode Kangourou au sein des établissements publics de santé, mais aussi la circulaire n°10 du 9 juillet 2006, pour l'initiative «Hôpitaux amis des bébés». Concernant les structures, 7 complexes «mère et enfant» ainsi que 72 hôpitaux généraux sont en cours de réalisation. Outre les 185 unités de néonatologie qui ont été créées dans le cadre de ce programme, tous les établissements de santé disposent d'un service de maternité et de services ou d'unités de néonatologie. Le docteur Fourar Djamel affirme également que des mesures sont prises concernant l'avortement clandestin notamment à travers des inspections. «L'avortement clandestin ainsi que l'incitation d'une femme à avorter sont passibles de poursuites judiciaires» explique-t-il. Pour subvenir aux besoins en terme de médecins spécialistes, notamment dans les régions du Sud et des Hauts-Plateaux, une politique de décentralisation de l'affectation des médecins au niveau de ces régions a été adoptée, selon le docteur Fourar. «Des mesures incitatives sont prises pour encourager les médecins à exercer dans ces régions, à savoir un logement, des congés plus longs, un billet par an gratuit et un salaire plus élevé», fait-il savoir. Pour rappel, sur les 26 programmes nationaux de prévention, 9 ciblent la petite enfance et la femme, dont les objectifs sont de réduire les formes graves des pathologies, leurs complications et surtout la mortalité qui leur est associée.