Impératif n La mobilisation de toutes les forces soutenant la cause s'avère très nécessaire pour que le peuple sahraoui exerce son droit à l'autodétermination. Le représentant du Polisario en France, Omar Mansour, a souligné, hier, l'aggravation de la situation des droits de l'homme dans les territoires occupés et les graves violations perpétrées par les autorités marocaines contre les populations civiles. «A l'heure où certains milieux font état d'une prétendue amélioration de la situation des droits de l'homme au Maroc, au Sahara occidental les mêmes pratiques répressives se poursuivent. La situation actuelle est pire que celle ayant prévalu durant le règne du roi Hassan II», a indiqué Omar Mansour, en marge de la conférence-débat organisée à Vitry-sur-Seine, dans la région parisienne. «Nous assistons à un retour extrême de la violence et de la répression aveugles avec les enlèvements et les traductions de militants activistes devant les tribunaux militaires, comme c'est le cas pour les sept militants sahraouis, arrêtés à leur retour des camps de réfugiés où ils ont rendu visite à leur famille», a expliqué le représentant du Polisario en France, précisant que les autorités marocaines reprochaient à ces militants d'avoir transité par l'Algérie. «Le Maroc considère ce transit par l'Algérie comme un crime alors qu'il ne cesse de réclamer la réouverture des frontières avec son voisin», a-t-il également relevé. Pour lui, cette rencontre permet d'apporter des éclairages sur la situation réelle prévalant dans les territoires occupés, de réaffirmer et de consolider l'élan de solidarité avec notre juste et légitime lutte ". Et de souligner que «sans la consécration de ce droit à l'autodétermination, l'intifada populaire et pacifique se poursuivra». Pour sa part, le président de la commission des Affaires étrangères du Conseil de la nation, Boudjemâa Souilah, a estimé que le non-règlement de la question sahraouie, qui est un cas de décolonisation, est une «violation des principes du droit international». Le président de la commission des AE du Conseil de la nation a considéré que «les lenteurs constatées dans la mise en œuvre du processus d'exercice du droit du peuple sahraoui à son autodétermination sont préméditées car certaines puissances veulent l'enlisement de cette question et la poursuite de l'exploitation illégale des richesses naturelles du Sahara occidental. Par ailleurs, l'Agence asturienne de coopération au développement, une institution relevant du gouvernement régional de la Principauté des Asturies, a demandé au gouvernement central de Madrid et à l'UE d'agir pour la libération des sept militants sahraouis, arrêtés dernièrement par les autorités marocaines. Soulignant que les sept Sahraouis emprisonnés sont des défenseurs de droits de l'homme «qui risquent la peine de mort», affirmant que «si l'Espagne et l'UE maintiennent le silence sur ces arrestations, il faudra alors relever leur complicité dans cette situation».