Alexandre Salmanoff, inventeur de la capillarothérapie, est né, en Russie, en 1875. Il s'est d'abord inscrit à l'université pour faire médecine, mais lassé par le dogmatisme de l'enseignement reçu, il abandonne la médecine pour d'autres études moins stressantes, comme le droit, la philosophie, l'histoire et la littérature. Mais comme la médecine continue à l'attirer, il s'y inscrit de nouveau, mais hors de Russie, à l'université de Heidelberg, en Allemagne. Son exil se justifie aussi par son désir de fuir la politique répressive du tsar, à laquelle il s'opposait. En Allemagne, il devient l'assistant et l'ami du professeur Wilhelm Erb, un savant connu pour ses travaux de neurologie. Il va aussi voyager en Europe : l'Italie, la Pologne, la France, fréquentant les sommités médicales de l'époque, s'intéressant aux innovations. Quand la première guerre mondiale éclate, il retourne en Russie et s'engage comme médecin militaire. Après la révolution bolchévique, et bien qu'il ne soit pas communiste, il décide de rester en Russie et de continuer à travailler comme médecin. Les autorités font appel à lui pour organiser la lutte contre la tuberculose et réorganiser les stations thermales. Il crée des centaines de dispensaires et de centres de dépistage, s'investit entièrement dans son travail et gagne la confiance de ses supérieurs. C'est ainsi que Lénine le désigne comme son médecin officiel. Celui-ci, qui l'a pris en sympathie, va jusqu'à lui accorder un passeport, ce qui va lui permettre de voyager de nouveau en Europe.