Une troisième position des défunts, dans les sépultures préhistoriques, est le décubitus dorsal ou position allongée sur le dos. Signalons que cette position est très rare dans ces sites, c'est aussi la plus récente, si on la compare aux positions repliées ou contractées. On pense que ce sont les Phéniciens, puis les Romains qui l'auraient diffusée. Mais les anciens rites ont subsisté et nous pouvons considérer que l'allongement des cadavres ne s'est généralisé qu'avec l'islamisation. Au Sahara, il existe des tombes, incontestablement musulmanes, comportant des squelettes en position repliée ou accroupie. Beaucoup de sépultures préhistoriques contiennent plusieurs dépouilles ainsi que des dépouilles incomplètes, des os brisés et éparpillés. Cette habitude de réutilisation d'anciennes sépultures s'est perpétuée jusqu'à nos jours où des tombes sont ouvertes pour inhumer des membres de la même famille. C'est surtout le cas des cimetières où il n'y a plus de place, comme certains cimetières secondaires, ou alors de prestigieuses nécropoles, comme celles érigées dans l'enceinte de mausolées, tels que Sidi Abderrahmane ou Sidi M'hammed, à Alger. Autre comparaison : dans les sépultures anciennes, les ossements du premier décédé sont repoussés contre une paroi de la tombe ou placés au pied du nouvel arrivant. Dans les sépultures modernes, les os de l'ancien occupant sont réunis dans un linceul placé au pied du nouvel arrivant.