Le rideau est tombé samedi après-midi à N'gaous (Batna) sur la rencontre nationale – du 29 au 31 octobre – de la chanson amazighe et de la poésie populaire après une série de concerts et de soirées artistiques. Les spectacles, organisés en plein air, ont attiré à chaque représentation une foule nombreuse, constituée surtout de jeunes et de familles qui ont découvert les multiples genres de musique, de chants et de danses amazighs des diverses régions du pays. Habituée aux musiques interprétées à la ‘gasba' (flûte) et au ‘bendir' (instrument local à percussion) par les troupes folkloriques des régions de Batna, de Khenchela, d'Oum El-Bouaghi et de Tébessa, l'assistance a accueilli avec une joie non dissimulée les sons et les rythmes targuis de la troupe Takouba qui a exécuté des chorégraphies tindi dont les origines guerrières se perdent dans l'histoire de ce grand peuple du Sahara. Les jeunes qui ont suivi avec admiration les évolutions des danseurs, se sont particulièrement intéressés à l'épée et au bouclier maniés avec une dextérité remarquable par les hommes Bleus. La manifestation initiée par l'association Refaâ sous l'égide du ministère de la Culture, également dédiée à la poésie populaire, n'a cependant vu la participation que de quatre poètes, dont trois de Batna et de M'sila. Selon le directeur de la culture, cette manifestation de trois jours initiée par l'association Refaâ pour l'art traditionnel et la poésie populaire sous l'égide du ministère de la Culture s'inscrit dans le cadre de la valorisation de la chanson amazighe et l'encouragement de l'expression poétique populaire en langues amazighe et arabe.