Un autre élément important de la capillarothérapie est la peau qui assure le bon fonctionnement des capillaires. «On a admis pendant trop longtemps, écrit Salmanoff, que la peau ne remplissait que les fonctions simples et passives d'une enveloppe préservatrice du corps ou bien, selon Metchnikov, d'un fourreau protecteur. Or, l'observation clinique et les recherches modernes sur la biologie cutanée nous ont appris que la peau, ce parenchyme étalé, frontière entre le milieu extérieur et intérieur, exerce des fonctions d'importance vitale. C'est un organe primordial doué d'une activité prodigieuse et multiple et qui est intimement lié aux réactions de la défense de l'organisme.» Outre ces rôles, la peau régule la température du corps, elle a une fonction importante dans le métabolisme de l'eau et des extraits de la peau agissent comme des agents vaso-constricteurs et anti-infectieux. «Faites parler la peau et elle vous informera mieux que la plupart des investigations à l'aide d'appareils.» Dans un autre passage, Salmanoff écrit : «La peau est un gigantesque cerveau périphérique, le gardien infatigable toujours en état d'alerte, qui signale incessamment au cerveau central chaque trouble, chaque danger, chaque agression.» Pour trouver le moyen de dilater les capillaires quand ils sont spasmés ou faire disparaître l'atonie paralytique lorsqu'ils sont dilatés, pour améliorer la nutrition tissulaire et cellulaire ou pour aider à leur régulation, Salmanoff préconise les bains, bains froids ou chauds, bains de bras, de pieds ou bains complets.