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Fergani : la success-story, sinon… rien
Culture, arts et relève à Constantine
Publié dans La Tribune le 29 - 01 - 2009

De notre correspondant à Constantine
A. Lemili
évoquer la relève dans n'importe quel domaine, excepté les corps constitués, suppose une émulation, laquelle à son tour laisse
supposer l'identification à un modèle. Ainsi, comme en football, tout joueur aspire à se situer dans le sillage de Maradona, à De Niro au cinéma, à Burton au théâtre, à Goya à la peinture. En fait, tous les arts possibles. Nous n'avons cesse d'évoquer la rupture brutale avec le métier d'une génération d'artistes. Leur fonctionnarisation induite par la prise en charge sociale, économique et culturelle par les pouvoirs publics au cours du Tout-Etat en a fait, après un moment d'euphorie créatrice… des assistés, des créateurs tombés de plain-pied dans l'inhibition totale. La quête de jours meilleurs tardant à venir et ne venant surtout pas en raison d'une régression graduelle, quelques-unes parmi les figures les plus actives et les plus indépendantes de Constantine ont choisi de se convertir dans d'autres activités considérées comme nobles parce qu'en relation avec la nature ou ce qui se rapproche des aspirations jusque-là enfouies. C'était à qui était devenu aviculteur et qui maraîcher. Pour vivre, voire survivre, il n'y avait pas de sots métiers même si ces personnes se voyaient dans la peau de paisibles gentlemen-farmers. Il ne s'agit-là que de deux exemples dont la responsabilité incombe à la
récupération politique de l'art par l'Etat et les pouvoirs successifs.
Il y a parmi eux des artistes, contorsionnistes sans états d'âme, malléables et corvéables à merci, disponibles et à qui importait peu la bannière sous laquelle ils sont au service. Ils y'a ceux qui en ont tiré gloire et d'autres qui ont végété dans l'attente d'une retraite… digne.Comparativement à 1963 quel est le bilan en 2009 ? Quelles sont les perspectives ? Rien !
Sur le plan musical, il existait au lendemain de l'indépendance autant de groupes de musique moderne (Blue-Jeans – Cirtéens – Constantins – Ben et ses rythmes et même des Italiens : les Mafiosi) que de groupes de chanson chaabie mais aussi de chanson citadine de qualité (Fergani, Benrachi, Zouaoui M. etc.). Or, des groupes de musique moderne et chaabi, Constantine en a fait son deuil. Quant à la chanson citadine ou l'andalou, seul Mohamed Tahar Fergani est parvenu à entretenir sa succession par le biais de son fils.
Pour le théâtre, la situation est plus dramatique : il n'existe pas de troupe attitrée. Les rares pièces montées le sont grâce à un conglomérat d'anciens comédiens qui vient se rappeler au bon souvenir des spectateurs dans le cadre de spectacles ponctuels… commandés par les circonstances, très souvent politiques. Le cinéma est logé à la même enseigne, même si la ville des Ponts ne peut pas ou n'a pas les moyens d'avoir une tradition cinématographique. Cela hormis quelques tentatives éparses plus proches de la télévision que du grand écran. On ne saurait taire ou sciemment ignorer sa dimension à une connaissance effective du 7e art, comme en témoigne son ciné-club des années soixante et la débauche d'énergie de ses animateurs. Leur but était de faire des émules dans la ville (ciné-club des lycéens, des étudiants, des centres de formation professionnelle) et dans d'autres wilayas, grâce à l'omniprésence de la cinémathèque d'Alger et de Boudjemaa Kareche.
Pourtant, tout cela a fondu comme neige au soleil. Mais comment pourrait trouver un ciné-club à Constantine en l'inexistence d'une seule salle de cinéma ? Il y a bien un autoproclamé ciné-club qui fonctionne dans une maison de jeunes d'une cité populaire. Ses animateurs voudraient bien inculquer les techniques du cinéma à leurs adhérents mais en recourant à un rétroprojecteur. Un tour de magie mais pas celui qu'on imagine.
Le tableau ne peut forcément qu'être sombre. C'est, pourtant, la stricte réalité à Constantine où parler de relève relèverait de la même performance que vendre une lotion capillaire à un chauve.
En conclusion, on ne saurait attendre des institutions officielles d'assurer la relève car faudrait-il encore que leurs responsables aient l'aptitude parce qu'il serait difficile de leur exiger les qualifications.


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